Publié le 01/03/2023 à 10h20
FCN-RCL, acte III ! Moins de deux semaines après un match animé à Bollaert-Delelis en championnat, soldé par une victoire lensoise (3-1), Artésiens et Canaris se retrouvent pour une troisième confrontation cette saison. En jeu : un ticket pour le dernier carré de la Coupe de France. Analyse à quelques heures du coup d’envoi…
Les Nantais sont toujours hors de la zone rouge en Ligue 1 Uber Eats (13e avec un bilan de 6 victoires, 10 nuls et 9 défaites, à 7 longueurs du premier reléguable) mais n’ont plus gagner depuis trois matchs toutes compétitions confondues. La Juventus de Turin est venue s’imposer 3-0 à la Beaujoire en 16es de finale d’Europa League, tandis que Rennes s’est également emparé de la victoire lors de la dernière journée de championnat (0-1). Mais comme l’a rappelé Franck Haise en conférence de presse d’avant-match, cette mauvaise passe ne doit « pas faire oublier qu’ils sont les tenants du titre en Coupe de France ».
Avant d’atteindre les quarts, le FCN s’est d’abord imposé contre deux formations de National 3 (Vire en 32es et Thaon en 16es). Puis – comme les Artésiens face à Lorient (1-1, 2-4 t.a.b) – il a disposé d’Angers après une séance de tirs au but (1-1, 2-4 t.a.b).
Avec un trophée à défendre et une solidité défensive à retrouver, c’est une formation nantaise déterminée qui accueille le Racing. Les Sang et Or traversent un mois de février mitigé en championnat (une victoire, 3 nuls, 2 défaites). Mais en Coupe, les compteurs sont remis à zéro et sous Franck Haise, les Lensois ne sont jamais restés muets en 7 matchs, inscrivant 16 buts au total. Ils ont d’ailleurs inscrit plus d’un but à 6 reprises lors de ces 7 rencontres. Les Artésiens devront batailler pour décrocher leur billet pour les demi-finales. Cela serait une première depuis 2010.
Quatre fois vainqueur. Dans son histoire, le FC Nantes a soulevé à quatre reprises, le trophée de la Coupe de France : en 1979, 1999, 2000 et 2022. S’ajoute à ce palmarès fourni, cinq apparitions en finale (1966, 1970, 1973, 1983 et 1993).
Alors que le 4-2-3-1 était une des bases d’Antoine Kombouaré, l’ex-coach artésien avait tenté un coup de poker à Bollaert en alignant un 3-4-1-2. Une proposition de jeu plus ouverte mais qui n’a pas permis de conserver la solidité défensive habituelle des Canaris (3 buts encaissés et 19 tirs concédés).
Alors l’incertitude règne autour du dispositif nantais à l’aube de ce quart de finale. En proie à quelques difficultés au sein du jeu rapide et basé sur l’attaque de la profondeur du tacticien nantais, Andy Delort pourrait démarrer sur le banc. Mostafa Mohamed pourrait alors retrouver le onze de départ, seul ou avec un deuxième attaquant, comme c’était le cas à Bollaert le 18 février dernier. Dans ce cas, Ignatius Ganago et Moses Simon peuvent prétendre à ce poste. Ludovic Blas également, même s’il est privilégié sur les ailes. Evann Guessand et Marcus Coco ont aussi leur mot à dire sur le front de l’attaque.
Plus de certitudes en revanche sur la présence de Florent Mollet dans une position de meneur de jeu. Auteur du but nantais face au Racing, le numéro 25 agit en régulateur du jeu des Canaris.
Dans l’entrejeu, le coach aime associer des profils complémentaires. Pablo Chirivella, un des cadres de cet effectif, apporte sa patte offensive (environ 16 passes dans le dernier tiers adverse par rencontre, meilleur total de l’équipe). Pour figurer à ses côtés : le milieu aux 127 matchs avec les Canaris, Samuel Moutoussamy, ou encore l’international français Moussa Sissoko.
Concernant l’arrière-garde, Jaouen Hadjam agit depuis le couloir gauche. Débarqué cet hiver en provenance du Paris FC pour palier la blessure de Quentin Merlin, le latéral de 19 ans vient d’enchaîner quatre titularisations en championnat. Son homologue du flanc droit, l’ex Lensois Fabien Centonze, s’affirme de plus en plus comme un élément central du collectif nantais, notamment grâce à son activité (près de 2,2 interceptions par match).
Autre voleur de ballons talentueux, Andrei Girotto est placé au sein de la charnière centrale la plupart du temps mais peut également dépanner dans l’entrejeu (voir rubrique suivante). Il est souvent aligné avec Jean-Charles Castelletto ou João Victor (arrivé en prêt de Benfica).
Dans la cage, Rémy Descamps a participé aux précédents tours de la Coupe et devrait, une nouvelle fois, assurer sa place.
Le Cœur solide des Canaris. Andrei Girotto est un de ces joueurs de devoir qui brille par son dévouement. Tantôt au sein de la charnière centrale, tantôt en milieu défensif, le Brésilien apporte de la dureté et une certaine précision dans les gestes défensifs. Toujours meilleur intercepteur de l’élite avec près de 2,4 ballons subtilisés par rencontre, il vient gratter intelligemment les ballons dans les pieds de ses adversaires. Sa moyenne de tacles réussis est aussi un bon indicateur (3,2 par match, dans le top 5 du championnat).
Très présent dans le jeu, il est le deuxième Nantais qui touche le plus de ballons par match (près de 67 en moyenne). Son volume de jeu lui permet aussi de peser dans les phases de relance (46 passes dont 7,2 dans le dernier tiers).
Alors que la défense est un peu plus friable ces derniers temps, son apport sera décisif pour protéger efficacement le camp nantais.