Sur courant alternatif depuis le début de la saison, les Gones – 9^es avec 9 victoires, 5 nuls et 8 défaites – surfent, en ce moment, sur une dynamique positive avec quatre rencontres sans perdre, toutes compétitions confondues (3 succès et un nul). Après avoir disposé de Troyes le week-end dernier (3-1), l’OL s’est qualifié pour les quarts de finale de la Coupe de France en éliminant Lille (2-2, 4-2 t.a.b.). Néanmoins, les Olympiens traversent une période compliquée à domicile dans l’élite : avec quatre matchs consécutifs sans victoire (2 nuls, 2 défaites), ils connaissent leur plus longue série du genre depuis octobre-décembre 1992.

Pourtant, dans le jeu, les choses tournent mieux. Grâce à leur capacité à conserver le ballon, ils affichent le deuxième meilleur pourcentage de possession du championnat (près de 60%) et touchent plus de 29 ballons dans la surface adverse par match en moyenne. Si les hommes de Laurent Blanc sont montés d’un cran offensivement – malgré le coup d’arrêt à Brest (0-0) – c’est dans leur camp qu’ils se distinguent. 5^e défense de Ligue 1 (24 buts encaissés), l’équipe lyonnaise n’a concédé que 9 buts dans son antre. C’est le deuxième meilleur total de l’élite derrière… Lens (8).

Un Racing qui refuse, coûte que coûte, la défaite à l’extérieur : il ne s’est incliné qu’une fois lors de ses 15 derniers déplacements en Ligue 1 Uber Eats (6 victoires, 8 nuls). Mais les Rhodaniens sont souvent heureux face aux Lensois : ils ont remporté 83% de leurs réceptions des Sang et Or au XXI^e siècle (10/12).

Les hommes de Franck Haise peuvent-ils inverser la tendance et s’imposer une deuxième fois cette saison (victoire 1-0 à l’aller) ?

8,5. Lyon affiche la valeur PPDA (passes adverses par action défensive dans le camp adverse) la moins élevée de la Ligue 1 Uber Eats cette saison (8,5). Cet indicateur statistique confronte les passes réalisées par l'adversaire dans son camp et les interventions défensives (tacles, interceptions, duels et fautes). Plus le total est bas, plus une équipe est active dans le pressing. Cela signifie que l’OL est la formation de l’élite qui autorise le moins de passes à l’adversaire par action défensive. En d’autres termes, elle est celle qui presse le plus.

Lors des trois derniers matchs (Coupe de France incluse), Laurent Blanc a opté pour un 4-4-2 en losange.

La particularité de ce dispositif se situe au niveau du milieu de terrain. Replacé plus bas sur le terrain, Corentin Tolisso est positionné en sentinelle devant la défense, aux côtés des relayeurs Johann Lepenant et Maxime Caqueret. Ce dernier est un des piliers de l’effectif par sa polyvalence des deux côtés du terrain et son activité (17 passes dans le dernier tiers par match en moyenne). Ces trois joueurs – plutôt similaires au départ – sont parvenus à trouver une réelle complémentarité.

À la pointe du losange, dans un rôle de meneur de jeu, Rayan Cherki monte en puissance. À la création pour les autres (3 offrandes délivrées cette saison et 1,7 passe clé de moyenne par rencontre) ou dans les petits espaces, l’attaquant de 19 ans fait souvent la différence balle au pied pour apporter le danger (buteur lors de ses deux dernières apparitions TCC).

Il est aussi à la baguette pour servir les deux avants-centres. Aux côtés de l’expérimenté Alexandre Lacazette (voir rubrique suivante), le jeune Bradley Barcola (20 ans) vient d’enchaîner trois titularisations en championnat (un but et une passe décisive pendant cette période). Son profil athlétique et technique, tout en vivacité, vient en parfait complément du capitaine rouge et bleu. La dernière recrue Amin Sarr et Moussa Dembélé sont appelés à être les premières rotations dans le secteur offensif.

Concernant l’arrière-garde, le champion du monde 2022, Nicolas Tagliafico, devrait retrouver le couloir gauche après avoir purgé un match de suspension. Normalement titularisé sur le flanc droit, Malo Gusto est convalescent. Sinaly Diomandé et Dejan Lovren sont associés en charnière centrale depuis la blessure de Castello Lukeba. De retour dans le groupe en Coupe de France, l’international espoir français pourrait retrouver le onze.

Quant à Anthony Lopes, il devrait occuper la cage rhodanienne pour la 20^e fois cette saison en championnat.

Il vient de fêter son 300^e match avec Lyon. Alexandre Lacazette reste l’homme providentiel des Gones. Deuxième meilleur buteur du championnat à égalité avec Kylian Mbappé (13), le capitaine lyonnais est redoutable d’efficacité. Sur ses 17 réalisations de la saison TCC, 7 ont été inscrites du pied droit, 8 du gauche et 2 de la tête. Efficace dans le jeu de position, l’ancien des Gunners utilise bien son corps pour mettre ses adversaires dans son dos et s’ouvrir le chemin des filets (2,9 tentatives par match pour 53% de tirs cadrés). Véritable tueur devant la cage, il a transformé ses 4 penaltys tentés cette saison.

Sa capacité à débloquer des situations a rendu de fiers services à L’OL cette saison, notamment face à Montpellier (victoire 2-1, but à la 90^e), Lille (victoire 1-0, but à la 74^e) ou encore Nice (1-1, but à la 89^e). Signe de son importance dans les performances de sa formation : lors du coup de moins bien de l’OL (6 matchs sans victoire entre septembre et octobre), il n’a inscrit que 2 buts sur la période et est resté muet lors de 4 rencontres consécutives (3 défaites et un nul).

L’avant-centre est aussi présent dans d’autres secteurs de jeu. Les défenses étant très attentives sur lui, il n’hésite pas à profiter des espaces laissés à ses partenaires pour les servir (4 passes décisives et 1,5 passes clés par rencontre en moyenne). Actif dans la première ligne de défense, il est l’un des fers de lance du pressing rhodanien (voir rubrique « La Stat ‘ »).

Une menace perpétuelle que les Lensois devront contenir au maximum.