D’abord invaincu sur les 9 premières journées (7 victoires et 2 nuls), l’OM marque le pas depuis deux matchs. Défaits respectivement par Ajaccio sur leur pelouse (1-2) et à Paris le week-end dernier (1-0), les hommes d’Igor Tudor pointent désormais à la 4^e place de Ligue 1 Uber Eats avec un bilan de 7 victoires, 2 nuls et 2 défaites.

À l’inverse, ils surfent sur une belle dynamique en Ligue des Champions. Dauphins de Tottenham au sein du groupe D, ils ont enchaîné deux succès consécutifs face au Sporting Lisbonne.

C’est dans le secteur défensif que la formation phocéenne assoit sa domination (voir rubrique suivante). Elle est la deuxième équipe du championnat qui encaisse le moins de buts à l’extérieur (2) et celle qui concède le moins de tirs cadrés (seulement 28%).

Les Lensois, revigorés après leur victoire 1-0 face à Montpellier, auront fort à faire et devront être impeccables dans les derniers gestes pour surprendre les hôtes de l’Orange Vélodrome une troisième fois de suite dans leur antre...

8. C’est le nombre de buts encaissés par les deux formations cette saison, soit les deuxièmes meilleures défenses de Ligue 1 Uber Eats. Si elles font preuve d’une grande rigueur défensive, ce sont les Sang et Or qui ont effectué le plus de clean sheets (5, contre 4 pour les Marseillais).

Depuis plusieurs rencontres, l’OM permute entre le 3-4-2-1 (face à Paris et Rennes) et le 3-4-3 (contre Ajaccio, Angers et Lille).

Comme dans le dispositif lensois, Igor Tudor mise sur une charnière défensive à trois joueurs. Leonardo Balerdi (2 interceptions de moyenne par rencontre, meilleur total) et Chancel Mbemba (voir rubrique suivante) en sont les piliers. À leur côté, Sead Kolasinac devrait prendre place en l’absence d’Éric Bailly (blessé) et Samuel Gigot (suspendu). Dans la cage, Pau Lopez – auteur de 8 arrêts face à Paris – devrait tenir sa place.

Les constructions offensives reposent beaucoup sur le jeu de transition et sur l’activité des joueurs de couloirs. Le tacticien peut compter sur l’ancien sang et or Jonathan Clauss côté droit (1 but, 4 passes décisives) et Nuno Tavares. Prêté cet été par Arsenal, le jeune latéral portugais (22 ans) est moins décisif sur ses dernières prestations mais demeure une véritable menace lors des projections marseillaises.

Dans l’entrejeu, le coach a testé plusieurs associations. Valentin Rongier, un des métronomes de cet effectif (55 passes de moyenne par rencontre), peut parfois être associé à Jordan Veretout ou au Sénégalais Pape Gueye. Mais Mattéo Guendouzi (17,5 passes dans le dernier tiers adverse par match) peut s’insérer dans ce milieu. Polyvalent, l’international français (6 sélections) est aussi capable d’évoluer au sein du trio d’attaquants.

Dans ce trident, les profils se succèdent autour du désormais indéboulonnable Alexis Sanchez (meilleur buteur avec 4 réalisations). Amine Harit était titulaire sur le côté gauche lors du classique. Dimitri Payet – buteur lors des deux rencontres face au Racing la saison passée – et Gerson ont également leur mot à dire…

Si l’Olympique de Marseille est si coriace en défense, il le doit notamment à Chancel Mbemba. Arrivé sur la Canebière cet été, le robuste défenseur central est le seul joueur de l’effectif à avoir été titulaire lors de toutes les rencontres de championnat (11).

Sa solidité lui a notamment valu les honneurs du journal L’Équipe et de son onze type lors de la 11ème journée.

Efficace dans sa surface (33 dégagements dont 3 par match en moyenne, plus hauts totaux de son équipe), l’international congolais (66 sélections, 4 buts) sait aussi apporter le danger devant la cage adverse. Buteur à une reprise en Ligue 1 (2-1 contre Nantes), il n’hésite pas à se projeter dans le camp adverse pour créer le surnombre.

Fort d’une grande expérience européenne (29 matchs de Ligue des Champions), Chancel Mbemba devrait encore être le patron de l’arrière-garde phocéenne.