3^e au classement avec 10 victoires, 7 nuls et 3 défaites, Marseille n’a pas levé le pied depuis le début de saison. Malgré quelques matchs nuls et moins de flamboyance dans le jeu proposé, la formation de Jorge Sampaoli demeure impressionnante de régularité. C’est simple, les Olympiens n’ont pas été défaits depuis 7 matchs toutes compétitions confondues (5 victoires, 2 nuls). Ils ont toutefois été tenus en échec par le LOSC à domicile dimanche dernier (1-1). Face à eux, un Racing retrouvé, qui reste sur trois victoires consécutives TCC dont un succès acquis hors de leurs terres face à Saint-Étienne (1-2). L’OM a une revanche à prendre après la défaite subie en septembre dernier (2-3) mais le Racing semble prêt à tout encaisser sur ce début d’année 2022.

10. Soit le nombre de clean sheets réalisés par Marseille cette saison. Cette capacité à rester discipliné et solidaire défensivement est une des grandes forces de cet OM version 2021-2022. À noter que les Olympiens ont su garder leur cage inviolée lors de leurs quatre derniers déplacements en Ligue 1, chose qui ne sera pas simple à Bollaert car les Lensois n’ont perdu qu’une fois dans leur antre cette saison (5 victoires, 4 nuls).

Attendu à l’OM pour proposer un jeu enlevé offensivement, le coach Jorge Sampaoli a construit une véritable forteresse depuis le début de la saison. « Leur bloc sera plus hermétique qu’au match aller » analysait Jonathan Gradit en conférence de presse jeudi dernier. Le système hybride mis en place - évoluant du 3-3-3-1 au 3-4-3 - garde une assise défensive solide avec une ligne de 3 complémentaire. Sur son côté droit, William Saliba est un des piliers de cette arrière-garde, aux côtés du central Duje Caleta-Car et du latéral gauche Luan Peres. La présence de Pau Lopez dans les cages est une autre garantie dans la préservation du camp phocéen (11 buts encaissés en 16 matchs seulement). Une première présence défensive est également assurée dans l’entrejeu avec Gerson ou Boubacar Kamara.

Le bon équilibre de l’animation offensive repose, lui, sur des cadres comme Cengiz Ünder (voir ci-dessous), l’avant-centre Arkadiusz Milik et Dimitri Payet. Le capitaine, meilleur buteur (7) et passeur de l’effectif (8), alterne entre son poste naturel de numéro 10 dans l’axe à une position plus excentrée sur le côté gauche. La recrue hivernale Cédric Bakambu peut également apporter sur l’aile droite ou en association avec Arkadiusz Milik. Le propre du système de Jorge Sampaoli est que les Olympiens évoluent sur des postes différents d’un match à l’autre. Un joueur comme Pol Lirola est utilisé tantôt en ailier, parfois en tant que latéral. Une façon de déstabiliser l’adversaire une fois de plus.

Un des attaquants les plus en forme du championnat. Cengiz Ünder a marqué les derniers matchs de l’OM de son empreinte. Déjà buteur à Chauvigny en Coupe puis à Bordeaux, l’international turc a poursuivi sa série face à Lille, portant son total à 8 réalisations TCC cette saison. Il revient en force après un trou d’air entre la 5^e et la 18^e journée, stoppé entre autres, par quelques pépins physiques. Gaucher remuant, agissant depuis les ailes, il perfore les lignes adverses par des percussions et provocations balle au pied. Deuxième joueur le plus dangereux dans la surface avec 1,65 tirs pris dans cette zone, il est également décisif collectivement avec 14,8 passes dans le dernier tiers de terrain adverse.