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Publié le 28/12/2024 à 17h00

À l’occasion des fêtes de fin d’année, moment propice au partage et à la reconnaissance, le Racing met en avant ces visages essentiels de l’ombre. Fidèle parmi les fidèles, Bernard Bécu a tout connu depuis ses premiers pas au sein du RC Lens. Celui qui rythme ses journées au bruit du ballon rond et de la balle jaune n’y voit qu’un moyen simple et authentique d’exprimer sa vocation : la transmission. Portrait d’un dirigeant passionné et dévoué depuis plus de 25 ans sous les couleurs artésiennes.

Un brin ému au moment de retracer son parcours lensois, démarré en 1998, Bernard Bécu demeure néanmoins attentif et prêt à faire ressurgir ces souvenirs marquants, gravés dans sa mémoire.

Rapidement imprégné du sens du travail bien fait, le natif de La Bassée a hérité de valeurs importantes, transmises notamment par son père, mineur à la Fosse 13 : « Respect, travail et amusement, c’était ça la devise de la famille », confie-t-il.

Son sourire contagieux dissimule alors une certaine réserve lorsqu’il évoque le rôle qu’il affectionne tant : celui de dirigeant. « Dans le cadre défini par le coach, chacun arrive à trouver sa place et, en tant que dirigeants, nous sommes les traits d’union entre le staff sportif, les joueurs et les parents. Une fois ce système respecté, tout roule (rires) ! ».

Bernard Bécu, l'art de la transmission
« je récupérais quelques heures à la fin de mon service et j'enchaînais sur les terrains toute la journée »

À la manière d’un footballeur, Bernard doit jongler entre ses différentes fonctions. Au-delà de son engagement sur les terrains de La Gaillette, l’homme de 65 ans a longtemps consacré son énergie à la Française de mécanique, où il travailla pendant plus de 20 ans. Ce qui a exigé une organisation bien spécifique de son emploi du temps, assurément prenante... « Je travaillais de nuit six jours sur sept, donc le week-end, je récupérais quelques heures à la fin de mon service et j’enchaînais sur les terrains toute la journée. La fatigue était sûrement présente mais je l’oubliais une fois que j’étais sur le pré. ».

Une cadence effrénée, sans laquelle il n’aurait pu vivre des moments privilégiés auprès d’éducateurs emblématiques et de joueurs marquants de la formation lensoise. « J’ai apprécié tous les coachs que j’ai côtoyés mais j’ai une affection particulière pour Pascal Le Provost, éducateur de la catégorie U12 à l’époque, avec qui j’ai partagé beaucoup de bons moments et qui m’a fortement apporté personnellement. Ensuite, si je dois parler d’un joueur, le premier qui me vient en tête c’est Gaël Kakuta. Il faisait jouer ses copains et surtout il nous faisait gagner les matchs (rires). Sans parler de Raphaël Varane, Benjamin Bourigeaud et j’en passe. Je suis très reconnaissant d’avoir pu contribuer, à mon échelle, à leur évolution. »
 

Bernard Bécu, l'art de la transmission
« la volonté de partager nos traditions mutuellement »

Passionné du jeu, le jeune retraité trouve aussi son plaisir sur l’ocre. Inspiré par la victoire de Yannick Noah à Roland-Garros en 1983, il met à profit son expérience auprès du club de tennis de Loos-en-Gohelle où il encadre de jeunes tennismen en devenir avec la volonté de transmettre, comme toujours. « J’ai emprunté des aspects de chaque coach avec lesquels j’ai travaillé pour construire mes méthodes d’apprentissage au tennis. Par-dessus tout, ce que je veux, c’est que les enfants prennent plaisir à jouer tout en progressant. »

Le sport, mais pas que. Cet amoureux du club artésien accorde une importance certaine aux liens tissés en dehors des terrains, qui, selon lui, régissent la cohésion et l’esprit d’équipe, indispensables à l’épanouissement collectif. « J’ai toujours été une personne très chaleureuse, j’aime être complice avec les joueurs. Lors des tournois, au-delà du côté sportif, on recherche surtout cet aspect humain et la volonté de partager nos traditions mutuellement. »

« cela nourrit notre envie de transmettre aux prochaines générations »

En tout, ce sont 26 années que Bernard a consacrées à sa « seconde vie », teintée d’une identité « Racing » fièrement arborée dans les quatre coins de la France. Un engagement que l’aimable dirigeant n’a aucune intention de relâcher. « Ce qui me frappe encore aujourd’hui, c’est le respect de l’institution et la connaissance des valeurs du club partout où nous sommes reçus. À Marseille, à Nancy ou à la Réunion, tout le monde respecte le RC Lens. Nous en sommes fiers et cela nourrit notre envie de transmettre aux prochaines générations. »

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