Durant deux heures, les « tables rondes du Racing Cœur de Lens » ont permis à six intervenants, interrogés par la journaliste de beIN SPORTS Vanessa Le Moigne, d’échanger sur le thème de la place des femmes dans le monde du football.

Un premier rendez-vous auquel, entre autres, la direction du RC Lens, des membres du Conseil d’Administration du club, des collectivités, des instances nationales et régionales du football, des supporters, des partenaires, des Clubs en Nord et des salariés du Racing ont assisté.

À travers cette initiative, ces témoignages et ces échanges, les invités sont devenus acteurs d’un débat permettant d’éveiller les consciences et de tendre vers un football plus mixte et égalitaire...

Brigitte Thiébaut, déléguée de la Ligue de Football Professionnel : « En écoutant ces femmes de différentes origines et cultures, on s’aperçoit que, quel que soit le poste que l’on occupe dans le football, la problématique de la place de la femme est souvent la même. Personnellement, je n’ai jamais baissé les bras, j’ai galéré pour arriver là où je suis aujourd’hui. Je dis souvent aux femmes que je croise à la LFP ou ailleurs, que je leur ai ouvert la porte. Elle ne doit pas se refermer, il faut qu’elles s’engouffrent dans ce passage ouvert. Pour résumer : osez ! »

Sarah M’Barek, entraîneure/manageure de la section féminine du RC Lens : « L’évènement nous a permis d’aborder différents sujets. C’était assez complet et instructif. On se rend compte qu’il y a encore beaucoup de chemin à parcourir concernant la place de la femme dans le football. Mais on est sur la bonne voie, comme avec cette soirée. C’était primordial de le faire pour avancer. » 

Anoush Morel, présidente France de l’association « Her Game Too » : « C’est important d’avoir des intervenants complémentaires avec différentes expertises dans ce genre d’évènement : journaliste, sportif, direction et, me concernant, associatif. Cela montre le panel d’actrices qui font aussi le sport et qui font en sorte qu’il évolue. Le jour où l’on n’aura plus besoin de se justifier sur notre amour pour le ballon rond, sur notre présence dans un stade de football en tant que femme, quand les hommes et les femmes ne remettront plus en question notre légitimité à être là ou à évoquer le football... l’association « Her Game Too » pourra, sans mauvais jeu de mots, raccrocher les crampons. Pour cela, les clubs doivent investir pour féminiser leur public, leur staff… et pour mettre les supportrices à l’honneur le plus souvent possible. »

Jérôme Belaygue, directeur communication et RSE de la Ligue de Football Professionnel : « C’était une soirée riche car il y avait beaucoup de points de vue : celui d’une entraîneure, d’une journaliste, d’instances, d’une association. Cela montre la richesse du football. La parole se libère et beaucoup de femmes ont envie de s’investir dans le football. Même si c’est la discipline pour laquelle les Français ont le plus d’intérêts, on est plutôt en retard concernant la féminisation du football. Ce genre de soirée et de temps d’échanges, c’est une graine que l’on sème pour plus tard. »