Publié le 24/10/2023 à 11h34
« Comme on est d’un pays(-Bas) ». Acte III de la phase de poule de Ligue des Champions, ce mardi, avec la réception du PSV Eindhoven ! Actuel leader du groupe B, le Racing veut confirmer ses bons débuts dans la compétition en s’imposant de nouveau dans son antre, face au 2e du championnat d’Eredivisie saison 2022-23.
Entretenir la flamme. Après avoir allumé la mèche il y a quinze jours en renversant Arsenal (2-1) sur leurs terres, les Sang et Or se préparent à vivre une nouvelle soirée européenne en Artois, ce mardi, lors de la réception du PSV Eindhoven. Désireux de prouver que la 1ère place qu’il occupe actuellement dans le groupe B n’est pas un feu de paille, le Racing (4 points) avance vers ce troisième match de poule avec l’ambition de prolonger sa série d’invincibilité (1 victoire et 1 nul) en C1.
Ténor néerlandais. Face à eux, les hommes de Franck Haise trouveront un grand habitué des matchs à enjeu sur le plateau continental. Champion d’Europe en 1988 et demi-finaliste de la C1 à deux reprises, le PSV a ainsi disputé plus de 400 rencontres dans les différentes compétitons de l’UEFA. Si le vice-champion des Pays-Bas a été battu par Arsenal (4-0) puis a partagé les points contre Séville (2-2) en LDC, il effectue néanmoins des débuts parfaits en Eredivisie (9 succès en autant de rencontres). Deuxième meilleure attaque de son championnat (30 réalisations), l’équipe de Peter Bosz (voir rubrique suivante) peut aussi se targuer d’avoir la défense la plus hermétique (3 buts encaissés). Un parcours qui lui permet de trôner en tête du classement.
À l’unisson. Portés par des réalisations d’Adrien Thomasson et Elye Wahi, les Lensois se sont offert une victoire de prestige – la première en LDC depuis 21 ans – il y a trois semaines. Dans une ambiance électrique, les coéquipiers du capitaine Brice Samba devront encore embarquer le public de Bollaert avec eux pour faire des étincelles.
4 Le PSV Eindhoven a inscrit 4 de ses 6 derniers en Ligue des Champions dans les dix dernières minutes de jeu (87e, 82e, 86e et 90e), y compris les deux de cette saison. Son égalisation contre Séville en J2 (95e) est son but le plus tardif en C1 depuis décembre 2003.
À la tête de la formation du PSV depuis cet été, l’entraîneur Peter Bosz est un visage bien connu de la Ligue 1 puisqu’il a entraîné l’Olympique Lyonnais pendant un an et demi entre 2021 et 2022. Le tacticien met en avant un football offensif basé sur la possession du ballon. S’il n’a pas encore remporté le moindre match dans cette phase de poule de Ligue des Champions, son effectif reste un adversaire coriace pouvant notamment compter sur la solidité de son gardien Walter Benitez, autre nom familier du championnat de France (passé par l’OGC Nice de 2016 à 2022).
En défense, le coach s’appuie généralement sur le même quatuor composé de Jordan Teze, de l'expérimenté brésilien André Ramalho (92 matchs de coupes d’Europe), du Français Olivier Boscagli et de l’ancien barcelonais Sergino Dest. Le jeune arrière droit Shurandy Sambo et Patrick Van Aanholt sont également des options. En revanche, Armando Obispo, Mauro Junior et Armel Bella-Kotchap seront forfaits.
Dans l’entrejeu, Peter Bosz opte pour un milieu à trois têtes. Il accorde souvent sa confiance à Jerdy Schouten, l’international des Oranje (4 sélections) Joey Veerman et Malik Tillman, prêté par le Bayern Munich. En cas de changement, Guus Til et Ismaël Saibari sont d’autres éléments disponibles.
Sur le front de l’attaque, Eindhoven dispose aussi de plusieurs profils de qualité, avec comme tête d’affiche le capitaine Luuk De Jong (33 ans), deuxième meilleur artificier de l’histoire du club avec 143 unités en 258 apparitions. Dans les couloirs, Peter Bosz a le choix entre le jeune Johan Bakayoko (20 ans), et Hirving Lozano, de retour du côté du Philips Stadion durant l’intersaison en provenance du Napoli. Le Mexicain (65 sélections) fait ainsi partie des principales armes offensives néerlandaises. Si Noa Lang - qui occupe généralement le flanc gauche - est absent, Yorbe Vertessen et Ricardo Pépi figurent bien dans le groupe.
Virevoltant. Déjà international belge (6 sélections) à seulement 20 ans, Johan Bakayoko s’est frayé un chemin dans le onze du PSV ces deux dernières saisons. Passé par Anderlecht chez les jeunes mais formé à Eindhoven, celui qui compte 52 apparitions dans le monde professionnel a grandement contribué à la qualification des siens en phase de poule de la Ligue des Champions. Ainsi, double passeur contre Sturm Graz puis récidiviste face au Rangers FC en tours préliminaires de la C1, le Diable Rouge a permis au PSV d’accéder au tour suivant et découvre le plus haut niveau européen durant cette campagne.
Titulaire lors de la J1 (Arsenal) et la J2 (Séville), il a pu montrer l’étendue de son potentiel sur la grande scène, sans parvenir à être décisif pour l’instant. Les défenseurs lensois auront donc pour mission de museler cet ailier vif, fin techniquement et créatif, qui est capable d’être à la dernière passe mais aussi de faire trembler les filets dans plusieurs positions.
Autant d’éléments à prendre en compte pour protéger le but gardé par Brice Samba.