Une soirée sans fausse note. Portés par la douce mélodie de la Ligue des Champions et l’ambiance ardente de Bollaert, les coéquipiers d’Elye Wahi ont joué une partition parfaite, mardi soir, pour célébrer comme il se doit les retrouvailles entre l’antre lensois et la Ligue des Champions. Inébranlables malgré l’ouverture du score adverse, les Artésiens ont dicté le tempo de la partie et remporté un succès de prestige face à Arsenal, au terme d’un duel homérique (2-1). Après le nul grappillé à Séville (1-1) quinze jours plus tôt, la troupe dirigée par Franck Haise a réussi sa rentrée européenne à domicile et caracole ainsi en tête du groupe B.

Ces dernières semaines, les Lensois ont haussé le ton. Si l’entame de campagne avait connu quelques remous, la formation sang et or a retrouvé des couleurs lors de sa victoire contre Toulouse (2-1) avant de valider sa bonne période sur la pelouse de Strasbourg (0-1). Des prestations convaincantes qui permettent au Racing d’être invaincu depuis quatre rencontres toutes compétitions confondues (3 succès et 1 nul). L’objectif est maintenant de garder le rythme pour s’imposer, de nouveau, ce dimanche.

Nouvelle bataille en prévision. Lens fait face à un autre représentant français sur le plateau continental. Le voisin, 5e du dernier championnat de France, est ainsi engagé en Ligue Europa Conférence cette saison et sort d’ailleurs d’un match nul à Klaksvik (0-0), jeudi soir. Sur la scène nationale, l’actuel 7e de Ligue 1 réalise des débuts nuancés (3 victoires, 2 nuls et 2 défaites) mais reste un adversaire sérieux. L’équipe se montre notamment efficace offensivement puisqu’elle a marqué lors de chacun de ses dix derniers matchs dans l’élite. Malgré tout, les Nordistes peinent à enchaîner à l’extérieur et ne se sont imposés qu’une fois sur leurs neuf derniers déplacements en L1. S’ils restent sur une victoire au Havre, ils n’ont pas raflé deux succès de rang loin de leur base depuis septembre 2022.

808 Cette saison, en Ligue 1, seul Paris (1 335) a réussi plus de passes dans le dernier tiers adverse que le Racing (879) et Lille (808). Les deux équipes se montrent donc entreprenantes et font partie des trois formations du championnat dont les actions démarrent minimum à 44,5 mètres de leur propre but.

L’entraîneur Paulo Fonseca prend part à sa deuxième campagne sur le banc nordiste. Dans la lignée du dernier exercice, le Portugais met en place un dispositif en 4-2-3-1 avec, comme dernier rempart, l’international Espoirs Lucas Chevalier. En défense centrale, le jeune Leny Yoro (17 ans) et Alexsandro ont l’habitude d’évoluer ensemble en l’absence Tiago Djaló (blessé) - Samuel Umtiti est aussi disponible - tandis que Bafodé Diakité (94,4% de passes réussies en L1, 3e meilleur total du championnat) et Tiago Santos se relaient sur le flanc droit. De l’autre côté de l’arrière-garde, Ismaily et Gabriel Gudmunsson sont les deux options qui s’offrent à l’ancien tacticien de la Roma.

Au milieu, l’entrejeu lillois a trouvé sa cadence avec le capitaine Benjamin André et Angel Gomes, présents juste derrière le meneur de jeu Rémy Cabella. L’Argentin Ignacio Miramón est également susceptible d’entrer en cours de jeu. De plus, Nabil Bentaleb figure dans le groupe pour cette rencontre. En attaque, arrivé durant l’intersaison, l’ancien Monégasque Ivan Cavaleiro (9 apparitions) semble s’être installé dans le couloir gauche tandis qu’Edon Zhegrova et Yusuf Yazici jouent en alternance sur le côté droit. De retour de blessure, Adam Ounas postule également.

En pointe, peu de doute sur l’identité de l’attaquant qui sera aligné. Buteur lors du dernier Lens-Lille, le Canadien Jonathan David (4 buts cette saison) est indiscutable, et peut être suppléé au fil de la rencontre par le jeune Hákon Arnar Haraldsson (20 ans). Recruté par le club cet été, l’Islandais est un joueur polyvalent qui est capable d’évoluer à tous les postes offensifs.

Un danger à maîtriser. Débarqué dans le Nord en janvier 2022, Edon Zhegrova apparaît de plus en plus régulièrement sur le front de l’attaque lilloise. Le Kosovar (28 sélections) a déjà disputé 6 rencontres de Ligue 1 cette saison, ouvrant son compteur lors de la J7 contre Le Havre (0-2). Ailier virevoltant, il se démarque par sa vivacité et sa capacité à éliminer dans les petits espaces. À l’aise sur le flanc droit, il n’hésite pas à se mettre sur sa patte gauche pour porter le ballon dans les seize derniers mètres, que ce soit par une frappe ou un centre enveloppé.

Bon dribbleur (15 dribbles réussis, soit le 5e total en L1), Edon Zhegrova est un élément difficile à stopper. Ainsi, il est l’un des joueurs de l’élite qui effectuent le plus de chevauchées dans la surface adverse (9) et l’un de ceux qui créent le plus d’occasions (5,80 par match en moyenne). De plus, il est le Lillois qui prend le plus sa chance (16 tirs) en championnat.

Habile balle au pied, l’attaquant sera donc l’un des adversaires à surveiller pour l’arrière-garde artésienne.