Publié le 03/10/2023 à 11h45
Bonifier cette entame prometteuse ! Deux semaines après le point glané à Séville (1-1), les Sang et Or débutent leur campagne européenne à Bollaert-Delelis. L’antre lensois retrouve la Ligue des Champions après 21 ans et s’apprête à pousser le Racing lors d’une confrontation relevée…
Des retrouvailles à fêter. Pour la première fois depuis le 29 octobre 2002 (RC Lens 2-1 Milan AC), Bollaert-Delelis renoue avec la plus belles des coupes européennes. L’occasion de voir le Racing disputer sa 7e rencontre de Ligue des Champions sur ses terres, mais également de croiser à nouveau un adversaire face auquel il avait découvert la compétition il y a 25 ans. Pour cette 2e journée de C1 qui s’annonce, les vice-champions de France sang et or sont donc confrontés à Arsenal, vice-champion d’Angleterre, que les Lensois ont déjà affrontés à quatre reprises sur la scène continentale (1 victoire, 1 nul et 2 défaites). Ce sera d’ailleurs la première confrontation entre les deux formations depuis la demi-finale de Coupe UEFA remportée par les Anglais en 1999-2000. Opposition relevée en prévision !
Avant cette affiche, les Gunners, deuxièmes du dernier exercice de Premier League (84 points – à 5 points de Manchester City, champion), sont repartis sur des bases très solides. Vainqueurs du Community Shield contre Manchester City début août et toujours invaincus en championnat, ils ont déjà glané 5 succès en 7 journées et présentent la deuxième meilleure défense de PL. S’ils ont connu deux accrocs dans des derbies londoniens animés (2-2 contre Fulham et Tottenham), ils ont fait fort pour leur entrée en lice en LDC, dominant le PSV (4-0). En forme et en confiance, la formation dirigée par Mikel Arteta reste sur un large succès à Bournemouth (0-4).
Côté lensois, la dynamique du début de saison s’est inversée. Arracheurs d’un très bon point sur la pelouse de Séville (1-1) en ouverture de cette phase de groupe, les hommes de Franck Haise ont enclenché une série positive en Ligue 1 en battant Toulouse à Bollaert (2-1) avant d’aller remporter un deuxième match consécutif à Strasbourg (0-1), vendredi dernier. Dans la chaleur, les Sang et Or – qui ont fait trembler les filets au moins une fois lors de chacune de leurs 33 dernières réceptions européennes (78 buts au total) – ambitionnent désormais de faire tomber l’équipe anglaise.
9 Arsenal n’a perdu aucun de ses 9 derniers matchs de poule en Ligue des Champions (7 succès, 2 nuls). Il n’y a qu’entre novembre 2003 et septembre 2006 (17 rencontres de suite) que les Gunners ont connu une plus longue série d’invincibilité lors des phases de groupe de la compétition.
Ancien joueur professionnel (530 matchs) au palmarès fourni (21 trophées), Mikel Arteta est à la tête des Gunners depuis cinq saisons. Ce tacticien, formé à l’école espagnole, est partisan d’un système tactique en 4-3-3, modulable en 4-2-3-1 selon le positionnement de Martin Ødegaard (voir thème suivant). Prôneur d’un football proactif, l’entraîneur londonien veut que son équipe ait le ballon (63% de possession en moyenne) et gêne la relance adverse par un pressing intense. Il sait aussi rendre son onze compact et mise sur beaucoup de densité dans l’entrejeu, tandis que les joueurs de couloirs recherchent le surnombre.
Cette saison, Mikel Arteta ne déroge pas à ses principes de jeu. L’Espagnol s’appuie sur la même base défensive que la saison dernière, à savoir Gabriel Magalhães et William Saliba en charnière, Ben White sur le flanc droit et Oleksandr Zinchenko au poste de latéral gauche. Malgré tout, Aaron Ramsdale, titulaire dans le but la saison dernière, voit David Raya gratter du temps de jeu ces dernières semaines. Dans l’entrejeu, l’entraîneur opte habituellement pour un trio composé de Declan Rice, Fabio Vieira et Martin Ødegaard. Sur le plan offensif, les jeunes Bukayo Saka (22 ans) et Gabriel Martinelli (22 ans) accompagnent généralement Eddie Nketiah ou Gabriel Jesus, qui est impliqué dans 15 buts lors de ses 15 dernières apparitions en Ligue des Champions (12 buts, 3 passes décisives). Le Brésilien passé par Manchester City a d’ailleurs marqué dans ses trois derniers matchs de poule en LDC (sa plus longue série dans la compétition).
Si Mikel Arteta doit aussi composer sans Jurrien Timber (blessé), il peut compter sur un effectif étoffé. Ainsi, il dispose des options Takehiro Tomiyasu (défenseur), Jorginho, Thomas Partey Mohamed Elneny, Emile Smith Rowe, Kai Havertz (milieux) ou encore Reiss Nelson et Leandro Trossard (attaquants) pour adapter son onze.
« C’est un excellent joueur, doté d’une intelligence de jeu associée à une certaine qualité technique ». En conférence de presse d’avant-match, Franck Haise n’a pas tari d’éloges le meneur de jeu des Gunners. Martin Ødegaard est l’un des piliers du onze londonien, dont il est le capitaine depuis deux saisons. À 24 ans, celui qui prend déjà part à sa dixième saison en professionnel est l’un des grands artisans de la bonne saison 22-23 d’Arsenal en Premier League (15 buts, 8 passes). S’il a d’ores et déjà un très grand vécu au plus haut niveau (330 rencontres), le gaucher ne vivra que son 4e match de Ligue des Champions face au Racing.
Joueur polyvalent, il est capable d’évoluer aussi bien dans l’axe, derrière l’attaquant, que sur le flanc droit. Imprévisible, il est, à coup sûr, l’une des armes offensives anglaises les plus dangereuses.
De plus, l’international norvégien (53 sélections) est d’une grande régularité dans ses performances. Ainsi, il n’a manqué aucune des 37 dernières rencontres de championnat avec Arsenal. Titularisé lors des sept premières journées cette saison, l’ancien milieu du Real Madrid a déjà contribué à cinq réalisations des siens dans cette campagne, toutes compétitions confondues. Véritable leader technique et doté d’une excellente qualité de passe, il est l’un des joueurs qui distribuent le plus de ballons dans les seize derniers mètres adverses (16), et est le deuxième joueur de PL à l’origine du plus grand nombre d’actions amenant à un tir (36).
Pour neutraliser le canonnier nordique, le Racing devra rester sur ses (hautes) gardes !