Publié le 26/08/2023 à 11h53
Cap sur Paris ! Après un match nul prometteur face au Stade Rennais FC (1-1), les Sang et Or se déplacent cette fois-ci en terres parisiennes pour affronter le PSG. À quelques heures du coup d’envoi, place à l’analyse d’un nouveau choc qui s’annonce haletant.
C’était le duel à distance de la fin de saison dernière. Jusqu’à l’épilogue de l’exercice 2022-2023, les Lensois (84 points), deuxièmes, et les Parisiens (85 points), champions, ont conservé un rythme effréné pour rafler les premières places du classement. Le champion de France et son vice-champion se retrouvent au Parc des Princes, ce samedi, pour l’une des affiches de la 3e journée de Ligue 1.
Lors de la dernière campagne, les confrontations entre les deux équipes ont donné lieu à des rencontres riches en buts. Si les Sang et Or avaient remporté la première bataille à Bollaert (3-1) en guise de célébration de la nouvelle année (1er janvier 2023), ils avaient dû s’incliner, en infériorité numérique, au match retour. En cette nouvelle saison, c’est une équipe parisienne au visage différent qui se dresse sur la route des Artésiens, notamment en raison de la nomination de l’ancien sélectionneur espagnol, Luis Enrique.
Après une préparation en dent de scie (deux victoires, un nul et deux défaites), les Franciliens ont connu un démarrage poussif en Ligue 1. Avec deux nuls contre Lorient (0-0) et Toulouse (1-1), les coéquipiers de Marquinhos pointent au 11e rang (2 points) et sont toujours en quête d’un premier succès. Si le renfort offensif d’Ousmane Dembélé et le retour dans le groupe de Kylian Mbappé ont donné du tonus à l’attaque parisienne en terres toulousaines, le PSG a été rejoint en fin de rencontre.
19. Les séquences dans le jeu balle au pied de Paris durent en moyenne 19 secondes en Ligue 1 cette saison, c’est au moins 5 secondes de plus que toute autre équipe du championnat et même 4 secondes de plus que le PSG de la saison dernière.
Connu pour ses années sur le banc de la sélection espagnole et du FC Barcelone – avec qui il a notamment remporté la Ligue des Champions en 2015 – Luis Enrique a rejoint la capitale cet été. Arrivé début juillet, l’entraîneur expérimenté compose avec un effectif renouvelé. L’effectif parisien a ainsi connu les départs de plusieurs joueurs majeurs, comme Sergio Ramos, Neymar et Lionel Messi.
Que cela soit d’un point de vue des joueurs, de l’entraîneur ou encore du système de jeu mis en place, le PSG prend donc une nouvelle forme. Ainsi, le tacticien opte pour un dispositif en 4-3-3 et tente d’insuffler un jeu basé sur la maîtrise du ballon, ce qui se ressent dans les statistiques (78% de possession de balle contre Lorient et 76,4% face à Toulouse).
En revanche, pas de changement au poste de gardien puisque Gianluigi Donnarumma gardera la cage parisienne. Le tacticien donne sa préférence à une arrière-garde composée de quatre joueurs, alors que Paris évoluait à trois derrière auparavant. Avec Danilo Pereira, Marquinhos et l’ancien de l’Inter Milan, Milan Skriniar, le coach a le choix. Pour animer les couloirs, le champion du monde 2018 Lucas Hernandez et Achraf Hakimi devraient être titularisés, en l’absence de Nuno Mendes et Nordi Mukiele.
L’entrejeu parisien semble trouver une continuité avec le jeune international Espoir français Warren Zaïre-Emery (17 ans) et la recrue uruguayenne Manuel Ugarte (voir rubrique suivante) qui ont été choisis d’entrée lors des deux derniers matchs. Si Vitinha complétait le trio contre Lorient, c’est Fabian Ruiz qui avait été préféré lors du match face à Toulouse, le premier cité étant aligné plus haut sur le terrain. Luis Enrique dispose donc de plusieurs solutions, auxquelles viennent s’ajouter Carlos Soler et Cher Ndour, débarqué de Benfica cet été.
Avec les départs de Lionel Messi et Neymar, Paris a également évolué sur l’aspect offensif durant l’intersaison. S’il avait décidé de démarrer avec Marco Asensio, Gonçalo Ramos et Kang-In Lee contre Lorient, Luis Enrique sait déjà qu’il devra faire sans l'international portugais, victime d'une gêne musculaire, et sans le Sud-coréen, blessé jusqu’à la mi-septembre. Le tacticien pourra néanmoins compter sur Kylian Mbappé, fraîchement revenu dans le groupe parisien et buteur à Toulouse, ainsi que sur Ousmane Dembélé, arrivé en provenance de Barcelone. Les deux Français pourraient connaître leur première titularisation commune sous la tunique parisienne, aux côtés de Marco Asensio ou du jeune Hugo Ekitike (21 ans).
Arrivé à Paris cet été, Manuel Ugarte s’est distingué par ses bons débuts sous ses nouvelles couleurs. Formé au CA Fénix, l’un des clubs de Montevideo (capitale de l’Uruguay), le jeune milieu de terrain de 22 ans a disputé son premier match en professionnel à seulement 15 ans et 8 mois, signe de sa précocité. Révélé du côté du Sporting Clube de Portugal, il a disputé 85 matchs donc 10 de Ligue des Champions avec l’équipe lisboète. Une régularité qu’il semble afficher dès ses premiers pas avec le PSG, puisqu’il a pris part à l'intégralité des matchs contre Lorient et Toulouse.
Luis Enrique n’a pas mis longtemps avant de saluer les performances du Portugais : « Il m’a séduit avec et sans ballon et a su imposer son physique dans les duels. » Joueur impactant, solide dans les duels (15 duels pour 8 gagnés face à Lorient, plus haut total de la rencontre) et excellent récupérateur (15 ballons récupérés contre Toulouse, record du match), Manuel Ugarte s’est déjà fait une place dans le onze du champion de France. Très efficace à la perte du ballon de ses coéquipiers, il n’hésite pas à asphyxier ses adversaires pour gratter le cuir très haut sur le terrain.
Particulièrement à l’aise dans le jeu défensif, l’international uruguayen (8 sélections) se montre aussi précis dans ses transmissions avec près de 94% de passes réussies en Ligue 1. Dans un match qui s’annonce particulièrement disputé dans l’entrejeu, les Lensois devront garder un œil attentif sur le numéro 4 parisien.