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Publié le 18/03/2023 à 23h03

À l’orée de la Journée internationale pour l'élimination de la discrimination raciale (chaque 21 mars), le Racing et ses joueurs ont mis à profit la rencontre face à Angers en Ligue 1 Uber Eats pour interpeller le grand public à travers un dispositif terrain totalement inédit et porteur d’un message puissant.

Seko Leca, Florian Samba, Brice Labeau Lascary : si les silhouettes des hommes de Franck Haise sont restées familières pour les fidèles suiveurs du RCL ce samedi, les noms apposés sur les maillots des 20 acteurs ont détonné quand ils n’ont pas semé le trouble, le questionnement voire la confusion auprès des téléspectateurs et supporters de la rencontre. Ce changement d’identité n’avait pourtant rien d’inopiné…

À l’initiative du vestiaire artésien, le club a décidé, dans la plus grande discrétion et avec l’autorisation de la Ligue de Football Professionnel qui se mobilise par ailleurs en cette J28, d’interpeler le grand public sur la question fondamentale des discriminations, plus exactement des préjugés qui peuvent escorter la perception d’un patronyme. Après un tirage au sort réalisé en amont de la rencontre, les noms du vestiaire ont été attribués à des numéros de maillots, lesquels arborent en face avant le slogan « nos noms disent non ». Un non ferme et catégorique au fait de pouvoir discriminer un individu par la simple consonnance de son patronyme et ouvrir la voie, ou plutôt l'impasse, à une discrimination plus large.

Plus que les règlements du championnat de France de football qui indiquent que le nom d’un joueur doit être associé à sa tunique, le Racing entend bousculer les esprits de celles et ceux qui ont suivi la rencontre et invitent chacune et chacun à s’unir pour mettre les préjugés et toute forme de discrimination hors-jeu. 

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Pour rappel, la Journée internationale pour l'élimination de la discrimination raciale est commémorée chaque année le 21 mars, afin de se rappeler de ce jour de 1960 où, à Sharpeville (Afrique du Sud), la police a ouvert le feu et tué 69 personnes lors d'une manifestation pacifique contre les lois relatives aux laissez-passer imposées par l'apartheid. En proclamant la Journée internationale en 1966, l'Assemblée générale des Nations Unis a engagé la communauté internationale à redoubler d'efforts pour éliminer toutes les formes de discrimination raciale.

Nos noms disent non

rclens.fr