Publié le 07/02/2023 à 16h40
Dans une nouvelle semaine chargée avec deux matchs en prévision, le Manager général Franck Haise et le milieu de terrain Angelo Fulgini se sont présentés en conférence de presse à deux jours des 8es de finale de la Coupe de France. Le temps d’évoquer l’adaptation du numéro 20 lensois, l’état de forme du groupe, le prochain déplacement et l’arbitrage de Brest-Lens.
En plus des joueurs déjà blessés lors du match précédent (Wesley Saïd, Steven Fortes et Alexis Claude-Maurice, tous les trois souffrants au genou), Franck Haise a donné des nouvelles rassurantes de Massadio Haïdara. « Les derniers examens sont plutôt rassurants.Nous avons des chances de le récupérer cette semaine, peut-être dès jeudi. » Concernant Deiver Machado, pas de fracture au pouce à signaler. « C’est une luxation. Le chirurgien est confiant sur sa reprise prochaine. Avec la protection adéquate, il n’y a pas de raison qu’il ne puisse pas être avec nous à Lorient. » Le coach précise qu’un dernier état des troupes sera effectué dans 48 heures.
Kevin Danso (suspendu pour accumulation de cartons jaunes) s’ajoute à la liste des absents. L’entraîneur a alors évoqué quelques pistes de remplacement. « Jean Onana a déjà évolué en défense centrale donc c’est une possibilité à ce poste. Yacouba Barry en est une autre. Il évolue avec la réserve mais il a déjà de l’expérience avec nous à l’entraînement, que ce soit dans la charnière centrale ou en piston. »
Chez les jeunes qui montent, Rémy Labeau Lascary s’intègre de plus en plus à la rotation artésienne (15 minutes de temps de jeu en moyenne en 5 apparitions). Au sein d’un secteur offensif privé d’Adam Buksa (cheville), de Wesley Saïd et d’Alexis Claude-Maurice, l’avant-centre « Made in Gaillette » prend sa chance. « Il fait de bons débuts. Ce n’est pas simple de passer de la National 3 au haut de tableau de la Ligue 1. Tout va plus vite, les défenses sont plus regroupées et le niveau athlétique est différent. Mais Rémy met beaucoup de générosité et de dynamisme dans ses entrées en jeu. En fin de match, il apporte du mouvement, des courses en profondeur et il progresse dans ses placements. C’est un joueur travailleur, qui est dans un apprentissage perpétuel. C’est une option possible pour démarrer contre Lorient. »
Pour ce qui sera probablement sa deuxième rencontre en Sang et Or, Angelo Fulgini se dit « prêt ». « Nous sommes très concentrés sur ce match. C’est une chance de pouvoir enchaîner et l’objectif est toujours de se qualifier. » Même son de cloche chez Franck Haise qui a insisté sur l’importance de la Coupe de France aux yeux de l’équipe. « Nous avons pris cette compétition au sérieux depuis le départ, avec l’envie de faire le meilleur parcours possible. »
Il a ensuite eu un regard tactique sur la confrontation. « Les Lorientais ont perdu des cadres (ndlr : Terem Moffi et Dango Ouattara notamment) mais ils ont aussi récupéré des joueurs de qualité. Ils ont cette capacité à défendre en groupe avec un bloc médian, bas, voire très bas. Ils sont rapides dans leurs sorties de balle et ont des temps de maîtrise et de possession importants. »
« Être à Lens représente beaucoup pour moi. » Formé entre Douai et Valenciennes, Angelo Fulgini a été bercé par les exploits du Racing. « C’est à Bollaert que j’ai assisté à mes premiers matchs professionnels dans un stade. J’étais vraiment fasciné par Daniel Cousin, Vitorino Hilton, Aruna Dindane… Et j’ai souvent affronté le Racing durant ma carrière. Porter enfin le maillot sang et or, c’est magique. »
Un « choix rapide et naturel » pour le milieu (150 matchs de Ligue 1) qui sortait d’une expérience mitigée avec Mayence en Bundesliga. « Ça ne s’est pas passé comme prévu. C’est un championnat différent et c’était un peu compliqué pour m’épanouir. En revanche, j’ai fait de gros progrès sur l’intensité, le volume de jeu et la rigueur dans le travail. Donc je ne prends pas ce passage comme un échec. »
Le néo-Lensois a poursuivi sur son acclimatation au sein de l’effectif artésien. « C’est un très bon groupe qui m’a intégré facilement. Les égos sont mis de côté et je ne me suis jamais senti mal à l’aise. Je connaissais Jimmy (Cabot) que j’ai déjà affronté sur le terrain mais aussi l’un des kinésithérapeutes, Aurélien Latour. Ça a facilité les choses. »
Concernant son rôle, le numéro 20 a parlé d’adaptation. « L’équipe tourne bien, donc c’est à moi de me fondre dans le collectif et d’apporter mes qualités. Nous avons effectué un travail vidéo avec le coach sur les principes de jeu et sur ses attentes me concernant. Je me tiens prêt. » Pour lui, cet enchaînement de matchs, entre le championnat et la Coupe de France, permet de se mettre dans les bonnes conditions. « C’est très bien pour gagner en rythme. J’ai besoin de ça, autant d’un point de vue football que physique. »
Franck Haise est revenu sur l’arbitrage de la rencontre précédente face à Brest. L’occasion de clarifier certains propos. « Les arbitres sont des acteurs du jeu. Ils ont le droit à l’erreur, comme les joueurs ou les coachs. Mais nous ne sommes pas là pour nous taire. Contre Brest, ça faisait beaucoup d’erreurs pour un seul match. Certaines situations doivent tourner en notre faveur. Les prises de position du club doivent permettre d’amener un dialogue constructif afin de faire avancer l’arbitrage. Personnellement, je suis pour la sonorisation des arbitres, pour qu’il y ait de la pédagogie afin que tout le monde – joueurs inclus – comprennent les décisions. J’ai eu une discussion très courtoise avec Monsieur (Benoît) Bastien (ndlr : l’arbitre central de la rencontre) trente minutes après le match. Mais aucun membre du corps arbitral n’avait revu les images donc c’était compliqué d’échanger à ce sujet. »
Le Manager général a conclu en évoquant sa conversation avec Stéphane Lannoy, responsable des arbitres professionnels français. « C’était très constructif, comme toujours. Le but était de savoir comment nous pouvions améliorer le dialogue entre tous les acteurs du jeu. La VAR a permis de faire avancer les choses, mais maintenant la question est : « Comment peut-on faire pour qu’il y ait le moins d’erreurs possibles ? » C’était l’objectif de cet échange. »