Publié le 22/01/2023 à 12h00
Place aux 16es ! Vainqueur tout en maîtrise d’une courageuse formation de Linas Montlhéry au tour précédent (0-2), le Racing poursuit sa route en Coupe de France et se rend dans le Finistère. Une confrontation entre deux clubs de Ligue 1 aux systèmes de jeu opposés. Analyse à quelques heures du coup d’envoi…
Dans une saison de Ligue 1 Uber Eats pour le moins compliquée (17e avec un bilan de 3 victoires, 6 nuls et 10 défaites), Brest voit la Coupe de France comme un bon moyen pour retrouver de la confiance. Victorieux sur la pelouse d’Avranches (0-2) en dominant par le nombre d’occasions créées (21 tirs pour 9 cadrés), les Bretons ont repris du poil de la bête avant d’enchaîner sur deux matchs nuls en championnat (0-0 contre Lille et 1-1 à Toulouse).
Le Racing s’est aussi imposé 2-0 face aux pensionnaires de Linas Montlhéry en 32es de finale et continue de performer dans l’élite (2e avec seulement une défaite). Après s’être imposés en 1974-1975 (0-1 / 5-1), 1984-1985 (2-0) et 2009-2010 (2-1, après prolongations) face aux Brestois en Coupe, les Artésiens visent une deuxième qualification consécutive pour les 8es de finale.
Quart de finale. Historiquement, les Finistériens ne se sont pas particulièrement distingués en Coupe de France mais ils sont parvenus à se hisser jusqu’en quarts de finale à deux reprises en 1982-1983 et 2014-2015. Lors de la dernière édition, ils se sont inclinés 2-0 en 8es de finale face au FC Nantes, futur vainqueur de la compétition.
Depuis le début de la saison, le SB29 oscille entre un système en 4-2-3-1 ou en 4-3-3. Arrivé début janvier à la tête de l’équipe, Éric Roy a tranché pour le deuxième dispositif avec un trident d’attaquants. Steve Mounié, buteur lors du dernier match de Ligue 1, occupe la pointe de l’attaque. D’ordinaire titulaires en championnat, Franck Honorat et Jérémy Le Douaron ont débuté le match face à Avranches sur le banc. Islam Slimani et Karamoko Dembélé figuraient eux dans le onze.
Dans l’entrejeu, Pierre Lees-Melou fait figure d’évidence (voir rubrique suivante). Hugo Magnetti est également un titulaire en puissance. Comme Mahdi Camara ou Haris Belkebla, le Français de 24 ans évolue dans un rôle de relayeur en soutien des attaquants. Dans un 4-3-3, la solidité du milieu de terrain est d’une importance primordiale dans les phases offensives pour installer un jeu de position et combiner entre les lignes.
Concernant les quatre défenseurs, Lilian Brassier et l’international marocain Achraf Dari ont occupé la charnière centrale lors des 32es de finale en lieu et place des habituels titulaires Christophe Hérelle et Brendan Chardonnet. Dans le couloir gauche, le joueur « Made in Gaillette » Jean-Kevin Duverne s’est mué en latéral depuis deux saisons. Un autre ex Lensois occupe l’aile opposée : Kenny Lala a rallié le Finistère au début du mois de janvier et offre de plus en plus de garantie. En difficulté lors du dernier match de Ligue 1, le Sénégalais Noah Fadiga est un prétendant à ce poste.
Prêté cet été par Talleres – ancien club d’un certain Facundo Medina – le deuxième gardien Joaquin Blazquez devrait garder sa place dans la cage bretonne.
La clé de l’entrejeu ! Profil de milieu très polyvalent, Pierre Lees-Melou est aujourd’hui utilisé en numéro 6, juste devant la défense. Recruté à Norwich (Premier League) pour solidifier le cœur du jeu, le natif de Langon fait un peu de tout. Dur au mal défensivement, il ne rechigne pas à la tâche et n’hésite pas à aller au mastic, en témoigne ses 8 duels remportés sur 12 disputés face à Toulouse.
Hormis cette solidité, l’ancien Niçois se distingue de plus en plus offensivement. Doté d’une bonne vision de jeu et d’une palette technique bien développée, il est capable de marquer efficacement ou de faire le jeu. Auteur de 2 réalisations en Ligue 1, il a débloqué la situation pour son équipe lors des 32es de finale en marquant le premier but de la rencontre.
Méfiance donc pour les Lensois qui devront contenir la grosse activité du numéro 20 brestois.