Un roc ! Défenseur rugueux, Facundo Medina pose ses valises à Lens durant l’été 2020 en provenance de Talleres. Espoir du football argentin, il fait ses premiers pas en Europe mais ne tarde pas à s’installer sur le côté gauche de la défense à trois, même si Franck Haise lui demande de travailler sur sa concentration pour devenir un footballeur plus accompli. Habitué des chaudes ambiances sud-américaines, « Fac’ » possède ce petit grain de folie apprécié du public de Bollaert-Delelis. Arrière robuste et technique, il démontre également ses qualités offensives dès le deuxième déplacement de la saison. À Lorient (2-3), il inscrit son premier but en Sang et Or en marquant d’une belle reprise acrobatique. Du haut de ses 24 apparitions dans l’élite, il contribue à la 7e place des Lensois.

Dès septembre 2020, l’évolution positive du numéro 14 artésien est validée par une première convocation avec l’équipe nationale d’Argentine. L’ancien de River Plate débute sa carrière internationale sous les ordres de Lionel Scaloni lors d’une rencontre face à la Bolivie puis il participe aux Jeux Olympiques de Tokyo en juillet 2021.

Durant son deuxième exercice en Artois, l’Argentin prend part à 31 rencontres de championnat. Fort de ses progrès permanents notamment au niveau de l’attention et de la qualité de relance, le joueur devient moins fougueux et plus mature. C'est d'ailleurs l’un des hommes de base du jeu mis en place par le Racing. Ainsi, il est le Lensois qui a touché le plus de ballons (2520) et qui a effectué le plus de passes (2262) à l’issue de la saison 2021-2022. Sa rage après son but à Bordeaux (2-3) est à l’image de son état d’esprit hargneux. Son comportement sur le terrain est également symbolique du dépassement de fonction insufflé par Franck Haise. Ainsi, le défenseur n’hésite pas à se projeter dans le camp adverse pour y apporter le surnombre. Cette saison, il est le joueur de l’équipe qui a réussi le plus de transmissions dans le dernier tiers adverse (141). Un élément clé !

Titulaire indiscutable, Facundo Medina n’a manqué qu’une seule (Toulouse) des 19 premières journées de championnat en 2022-2023. Appliqué, il livre des partitions de haute volée contre Rennes, Lyon ou encore Paris et s’affirme comme l’un des plus réguliers de Ligue 1 à son poste. Rampe de lancement (1424 passes réalisées, plus haut total de l’élite), il se montre désormais décisif par des transmissions verticales qui amènent un but, comme pour David Pereira da Costa à Marseille (0-1) ou Alexis Claude-Maurice à Strasbourg (2-2). Une nouvelle corde à son arc…

Sang et Or depuis 2020, le défenseur au fort tempérament compte 78 apparitions avec la tunique artésienne. Il est l’un des grands artisans du meilleur début de saison de l’histoire du club (44 points à mi-saison) et de l’herméticité lensoise (13 buts encaissés, plus faible total du championnat). Après Jean-Louis Leca, Massadio Haïdara, Yannick Pandor et Wesley Saïd, cette extension de contrat jusqu’en juin 2026 sonne comme une nouvelle étape dans la pérennisation du Racing. Elle symbolise aussi la relation de confiance entre le club et l’international argentin.

Arnaud Pouille - directeur général : « Cette prolongation est symbolique à plus d'un titre. Tout d'abord son arrivée a été le fruit d'un travail collectif. Je me souviens que l'on était nombreux à regarder des vidéos de Facundo le soir où l'on montait, le 30 avril 2020. Ensuite, Facundo fait partie des joueurs dont l'identité colle à 100% au club, à travers sa simplicité, son authenticité, sa volonté féroce d'aller de l'avant. Lens est sa première expérience en dehors de l'Argentine, et nous sommes fiers d'être sa première famille d'accueil en Europe où il s'épanouit pleinement. Facundo incarne le mix entre cohésion collective durant la semaine de travail et volonté de performer le week-end. La joie collective spontanée autour de sa prolongation qui a pris le pas sur la communication officielle démontre tout ce qu'il représente au club. »