Saison 1997-1998. « Cette équipe respirait Lens. Les joueurs formés au club, Siko’, Magnier, Déhu… étaient au cœur de la mentalité. C’était une génération talentueuse avec un état d’esprit contagieux. » Une bande de potes à part qui a su se construire au fil du temps. « L’année précédente était un peu plus compliquée mais ça nous a servi de ciment pour bâtir la suite. Des joueurs de qualité se sont aussi greffés comme Vladimir Smicer avec qui j’étais très proche. »
La suite est connue. Le Racing est champion de France pour la première fois de son histoire au terme d’un match âpre face à l’AJ Auxerre (1-1). « Même mené à la mi-temps, on est restés calmes. On ne devait pas s’exciter. On se dit qu’on ne peut pas tout perdre maintenant. » 24 ans plus tard, Guillaume Warmuz savoure toujours. « Apporter un titre à tout un peuple, c’est quelque chose quand même. »
À l’évocation de ses souvenirs les plus marquants, le numéro 1 en garde un bien particulier en tête. « Wembley. Cette victoire contre Arsenal, sur la pelouse de l’équipe nationale britannique, pour ma première Ligue des Champions, ça reste la chose la plus mémorable de ma carrière de footballeur. » Il raconte. « Il y a la rencontre en elle-même où je joue la partition quasi-parfaite : je n’encaisse rien, je sors beaucoup de tirs… (0-1 score final) mais c’est surtout après… » Il cherche ses mots, comme happé par l’émotion. « J’en perds mon latin ! » Avant de reprendre. « On salue longuement le kop lensois (ndlr : 8 000 supporters (!)) et je regagne le tunnel en dernier. Là, le gardien anglais d’Arsenal, David Seaman (ndlr : 75 capes en sélection) m’attendait. Il m’a félicité pour mon match et on a échangé nos maillots. C’était extraordinaire. »