Publié le 10/12/2021 à 15h02
La troisième sera-t-elle la bonne ? L’an dernier, Lensois et Nantais n’ont pas réussi à se départager lors de leurs deux confrontations dans l’élite (deux matchs nuls 1-1). Mais depuis 1963, les Canaris posent des problèmes au Racing avec 43 victoires en 84 rencontres. À l’approche de cette 18e journée de Ligue 1 Uber Eats, place à l’analyse d’un adversaire imprévisible.
13e au classement général avec 6 victoires, 4 nuls et 7 défaites, le FC Nantes cherche encore son rythme de croisière. Le succès du week-end dernier acquis sur la pelouse de Lorient (0-1) pourrait agir comme un déclic après une série de 5 matchs en demi-teinte. Dans leur antre de la Beaujoire, les Canaris auront envie d’enchaîner avec une deuxième victoire pour la première fois depuis la fin septembre. Voilà qui va rendre la tâche encore plus difficile aux Lensois, alors qu’ils sont en quête de rebond à l’extérieur. Un duel prometteur, d’autant que les Artésiens veulent confirmer après avoir tenu tête à l’ogre parisien samedi dernier (1-1).
5. Sur leurs terres, les Nantais sont redoutables. Ils n’ont perdu qu’une seule de leurs 5 dernières réceptions en Ligue 1 (3 victoires, 1 nul). C’était face à Marseille le 1er décembre (0-1).
Sur les derniers matchs, Antoine Kombouaré a souvent modifié son dispositif. Passant d’un 4-3-3 face à Lille et Marseille à un 4-4-2 à Lorient, l’entraîneur veut trouver la bonne formule en attaque et dans l’entrejeu. Néanmoins, une constante se dégage avec la ligne de 4 défenseurs (21 buts encaissés, 6e meilleur total du championnat). Comme face à Clermont et Brest, le Racing va faire face à un bloc compact mené par des libéraux comme Nicolas Pallois, au club depuis 2017, ou encore Jean-Charles Castelletto. Sur le côté gauche, le coach fait confiance au jeune Quentin Merlin (19 ans). L’aile droite est partagée entre Fabio et Dennis Appiah. Une autre constante, c’est la présence et la forme du gardien Alban Lafont. Le capitaine nantais effectue 3 parades par match en moyenne et a d’ores et déjà arrêté 70.8% des tirs qu’il a subis en Ligue 1 cette saison.
Quant à l’animation offensive, le coach n’hésite pas à varier. Randal Kolo Muani (4 buts cette saison) peut à la fois être seul devant en position de faux numéro 9 comme associé à Kalifa Coulibaly en fonction des oppositions. La clé réside surtout dans l’apport des deux ailiers. À gauche, le troisième meilleur passeur de Ligue 1 Uber Eats, Moses Simon avec 6 caviars délivrés. À droite, l’un des meilleurs buteurs du championnat, Ludovic Blas avec 7 réalisations. Ils sont les détonateurs et les garants de l’efficacité offensive de leur équipe. Dans l’entrejeu, Samuel Moutoussamy et Pedro Chirivella se chargent de les alimenter en ballons.
Attention, danger devant. À seulement 23 ans, Ludovic Blas confirme ses progrès entrevus la saison dernière (11 réalisations) et devient de plus en plus constant dans ses prestations. Avec 7 buts inscrits cette saison, l’international français chez les jeunes est une assurance tous risques devant les cages adverses. Milieu offensif délié, il est un moteur important pour sa formation avec ses 2,31 tirs par match dont 1 cadré en moyenne. Ses courses intenses lui permettent de se créer des espaces et de s’infiltrer plus facilement dans la surface (1,5 tentative en moyenne dans la zone de vérité).
Seul buteur du match face à Lorient, le Nantais Wylan Cyprien est un pur produit de l’Artois. Formé à La Gaillette de 2008 à 2012, il a été lancé en professionnel dans la foulée. En 102 matchs avec le Racing, le milieu a marqué à 10 reprises et délivré 6 passes décisives.