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Publié le 30/11/2020 à 19h38

Au lendemain de la disparition de Papa Bouba Diop, Eric Sikora, Gervais Martel, Jean-Guy Wallemme et Joël Muller ont tenu à rendre un hommage à l’ancien joueur sang et or.

hommages

Eric Sikora - Ancien joueur et entraîneur du RC Lens : « J’avais une relation très proche avec Bouba puisque l’on est devenus amis, il s’était marié à quelqu’un que je connaissais, on se voyait en dehors du football. Il y avait de l’amitié, c’était quelqu’un que je respectais énormément, un être exceptionnel.

Sur le terrain, il avait cette puissance physique, il en imposait vraiment mais il avait aussi de la qualité technique. Je me souviens avoir été heureux pour lui quand il avait marqué contre la France en 2002. En dehors, il était posé, d’une extrême gentillesse. Je n’en retiens que du positif.

Dans son éducation, il était irréprochable. Je ne l’ai jamais entendu mal parler même s’il disait les choses. Il était plus jeune que moi mais il imposait beaucoup de respect. On s’appréciait vraiment, c’était un nounours qui affichait toujours un large sourire. Nous avons partagé beaucoup de choses ensemble. »

Gervais Martel - Ancien président du RC Lens : « Vous pouvez interroger n’importe qui, tout le monde sera unanime sur la gentillesse et la politesse de Papa Bouba Diop. C’était un mec formidable ! On rêve tous d’avoir un équipier, un joueur comme lui dans un effectif ou un ami comme lui. Sur le terrain, c’était une sécurité. On était plus confiant quand il jouait.

L’image de nounours employée par Siko est absolument exacte. Il ne parlait pas beaucoup et était discret. Il était apprécié de tous. Lorsqu’il avait arrêté sa carrière en Angleterre, il était tout de suite revenu dans la région et jouait avec les « Anciens » du Racing. »

Jean-Guy Wallemme - Ancien joueur et entraîneur du RC Lens : « C’était une force de la nature mais on voit que face à la maladie, on est tous égaux. On est obligé de faire le parallèle avec Marco [Ndlr, Marc-Vivien Foé] par rapport à leur physique, leur attitude et leur personnalité et ce même s’il y avait quelques différences.

Sur le terrain, Bouba s’imposait du fait de son physique mais c’était aussi un joueur de ballon. Dans le vestiaire, il était très calme, très posé, assez discret. Cela ne l’empêchait pas de chambrer parfois et il devait donc accepter d’être chambré. Ça avait été le cas lors de son retour de la Coupe du Monde 2002.

C’est une vraie perte pour le club. Cela fait beaucoup de peine de voir partir quelqu’un à cet âge. »

Joël Muller - Ancien entraîneur du RC Lens : « Je suis très peiné car c’était un garçon et un joueur que tout entraîneur souhaitait avoir dans son groupe.

Sur le terrain, il était brillant et impressionnant et non pas seulement par sa taille mais également par son envergure, son efficacité et ce qu’il pouvait amener à ses partenaires. Il les mettait en confiance. Il était une des pièces essentielles du système. Dans le jeu aérien et sur coups de pied arrêtés, il était un vrai atout. Sa présence physique impressionnait l’adversaire. 

Dans la vie de tous les jours, il était adorable, charmant, souriant, humble et d’une grande discrétion. Il était ambitieux et allait de l’avant. Toujours au contact des autres et disponible. Partir aussi vite, d’une maladie épouvantable comme ça… Je souhaiterais m’adresser à toute sa famille et lui dire combien on est tous triste de sa disparition. »

rclens.fr