1906 : NAISSANCE
À la fin du XIXe siècle, le football apparaît en France. Dans la région, plusieurs clubs sont créés comme à Arras (en 1901). Du côté de Lens, les étudiants ont pris l’habitude de se réunir sur la Place Verte (actuelle Place de la République) pour jouer le week-end et, désireux de leur offrir une équipe dans laquelle ils pourront évoluer, Arthur Lotin (premier président du club) et Carlos Douterlungne créent le Racing Club Lensois en 1906. Le second est propriétaire d’un estaminet qui devient naturellement le premier siège social du club.
Si le projet est lancé dès 1906, les premiers statuts du Racing Club Lensois sont déposés à la sous-préfecture le 18 octobre 1907. Cela permet à l’équipe artésienne de prendre part à la Ligue d’Artois dès la saison 1907-1908.
Déjà ancré dans son environnement, le Racing adopte le Vert et le Noir comme couleurs officielles, en référence à la Place Verte et au charbon. Les joueurs lensois s’installent sur un terrain prêté par la Compagnie des Mines de Lens, situé route de Béthune, puis doivent de nouveau déménager en 1912. Direction le parc de la Glissoire à Avion.
Les premiers statuts du Racing Club Lensois sont déposés à la sous-préfecture le 18 octobre 1907.
1923 : SANG ET OR
Après la Première Guerre mondiale, le Racing repart sous l’impulsion de M. Laroche, directeur du Comité de Secours Américain. Ce dernier soutient le club en lui offrant un nouveau terrain, la pâture Tacquet. En contrepartie, le RCL rejoint le giron de l’Union Sportive du Foyer Franco-américain (USFFA) et porte désormais les couleurs bleue, blanche et rouge.
Successeur de Carlos Douterlungne à la présidence, Marcel Pierron prend la tête du Racing en 1920. Auparavant composé de jeunes Artésiens, l’effectif est complété par des footballeurs étrangers (d’abord Italiens et Polonais) venus travailler dans les mines. L’équipe retrouve la Ligue d’Artois en 1922.
L’arrivée de René Moglia en tant que président marque un tournant. C’est à son initiative que l’équipe évoluera désormais en rouge et jaune, référence au drapeau de l’Espagne qui a occupé l’Artois aux XVIe et XVIIe siècles. L’histoire des Sang et Or commence ainsi en 1924.
1929 : PROMOTION
La progression du club se lit également sur le terrain. Dès 1925-1926, il glane son premier titre en Ligue d’Artois. Une évolution éclair qui se poursuit avec l’accession en Division d’Honneur (DH Nord) en 1929. En parallèle, un certain engouement se crée avec la création du premier groupe de supporters, « Supporters Club Lensois ». La Ville de Lens accroît aussi son aide avec la mise en place de subventions et le prêt du stade Raoul Briquet.
Place aux Sang et Or !
1933 : BOLLAERT
Preuve que le RC Lensois suscite un intérêt grandissant, la Compagnie des Mines de Lens acquiert une parcelle de terrain, le 6 novembre 1929. L’objectif : y bâtir le futur stade Bollaert-Delelis.
Comme un symbole, la réalisation du stade est confiée à 180 mineurs de la Fosse 5, signe de l’importance de l'industrie du charbon dans le développement du club. L’inauguration de l’antre lensois a lieu le 18 juin 1933 à l’initiative de Félix Bollaert, directeur de la Compagnie des Mines, qui donnera son nom à l’enceinte en 1936.
Dans le bon wagon. En 1932, le premier championnat professionnel français voit le jour. Le Racing obtient le statut pro lorsque Louis Brossard (ancien ingénieur des Mines) est nommé président.
1937 : ÉLITE
Pour ce premier exercice dans le monde pro, le Hongrois Ladislas Siklo et l’Autrichien Tony Marek contribuent à la 5e place acquise en 1934-1935. Les progrès de la formation dirigée par Robert De Veen se retranscrivent aussi dans les sélections de Raymond François et Edmond Novicki en Équipe de France. Ainsi, le 8 mars 1936, ils deviennent les premiers internationaux du club.
En 1937, portés, entre autres, par le duo offensif Viktor Spechtl - Stefan Dembicki (à l'arrière-plan), les Sang et Or sont sacrés champions de D2 et accèdent à la D1 pour la première fois.
18 juin 1933 : Inauguration du stade Félix Bollaert.
1947 : COUP D’ARRÊT
Au moment de la Seconde Guerre mondiale, le championnat de France est divisé en trois zones (Nord, Sud et interdite). Positionné dans la zone interdite, le RCL écrase généralement les débats et termine 1er à deux reprises (1941 et 1942). En 1942-1943, la D1 est découpée en deux poules (Nord et Sud) et les Artésiens dominent leur groupe avec 13 points d’avance sur leur dauphin, avant de remporter le championnat fédéral en 1944.
S’ils ont dominé le football nordiste pendant plusieurs années, les Sang et Or sont relégués en D2 à l’issue de la saison 1946-1947. Cela s’explique notamment par la nationalisation des mines, qui a eu pour conséquence une forte diminution du budget alloué au club par les Houillères (Compagnie des Mines). De retour à l’échelon inférieur, les jeunes Lensois se distinguent surtout en Coupe de France, compétition dont ils atteignent la finale. Le 10 mai 1948, l’équipe de Nicolas Hibst font face à Lille devant une affluence de 61 473 spectateurs. Malgré deux réalisations de Stefan Dembicki, Lens s’incline au stade Yves-du-Manoir (3-2).
1969 : TERRAIN MINÉ
Les Artésiens réapparaissent au plus haut niveau du football hexagonal en 1949 et s’y installent durablement. En parallèle, ils remportent plusieurs trophées dont la Coupe Charles Drago face à Valenciennes (3-2) en 1959 puis contre Toulon (3-2) en 1960.
Jusqu’à la fin des années 1960, la formation lensoise fait partie des meilleures du pays et termine vice-champion de France deux fois (1956, 1957). Dans cette période positive, des individualités marquantes brillent sous les couleurs sang et or, à l’image d’Ahmed Oudjani qui devient le premier joueur de Lens à finir meilleur buteur de D1 (30 réalisations). Si la dynamique est bonne sur les terrains, elle l’est moins en dehors. En effet, l’activité des Houillères ralentit progressivement, causant la diminution des effectifs de la Compagnie des Mines. Alors que beaucoup de joueurs lensois – qui sont aussi mineurs – sont contraints de quitter l’Artois, les hommes du coach Elie Fruchart ne parviennent pas à se maintenir en D1 en 1969.
RC Lens-Lille, Coupe de France, 10 mai 1948 au Stade Olympique Yves-du-Manoir.
1970 : PASSION
Traversant une crise sans précédent, la Compagnie des Mines se désengage du Racing Club Lensois. En 1970, le club retrouve le statut amateur.
Rebâtir, encore. Le club prend le nom de Racing Club de Lens et connaît une reconstruction encouragée par Henri Trannin (Directeur Sportif), Arnold Sowinski (Entraîneur) et André Delelis (Maire de Lens). Passionnés de football et du Racing, les trois hommes font tout pour permettre aux Sang et Or de renouer avec le football professionnel.
Ainsi, avec l’intervention d’André Delelis, la Ville de Lens achète le stade Félix Bollaert en échange d’un franc symbolique. Après la promotion en D2 (1971), les Lensois se hissent jusqu’en demi-finale de la Coupe de France, emmenés notamment par les Polonais Eugeniusz Faber et Ryszard Grzegorczyk, puis en Division 1 au terme de la saison 1972-1973. Promus, les Sang et Or marquent leur retour au premier plan en se qualifiant pour la finale de la Coupe de France 1975. S’ils ont battus par l’AS Saint-Etienne (2-0), les Lensois obtiennent leur ticket pour la Coupe des Vainqueurs de Coupes, les Verts étant déjà Européens grâce à leur titre de Champions de France.
Dans la pure tradition qui relie Lens et la Pologne, Eugeniusz Faber a marqué l'histoire du club lors de ses 127 apparitions (53 buts).
1977 : RENVERSANTS
Baptême du feu. La bande dirigée par Arnold Sowinski découvre l’Europe face aux Irlandais de Home Farm Dublin, le 17 septembre 1975. S’ils parviennent à l’emporter, les Artésiens tombent au tour suivant contre La Haye mais cette première expérience continentale est enrichissante.
Vice-champion de France en 1977, le Racing prend part à la Coupe de l’UEFA et réalise l’une de ses plus belles performances sur la scène européenne. Opposés à la Lazio, les coéquipiers de Daniel Leclercq s’inclinent à Rome au match aller (2-0) avant de renverser leur adversaire au retour (6-0), notamment grâce à un triplé de Didier Six. Éliminés par Magdebourg, les Lensois renouent avec la compétition pour la campagne 1983-1984. Durant leur parcours, ils croisent notamment Anderlecht (23 novembre 1983), dont la confrontation reste mythique en raison du caillou jeté des tribunes en direction du ballon, propulsant le cuir au fond des filets belges.
Sur le plan national, Lens connaît des résultats plus nuancés et se classe régulièrement en milieu de tableau jusqu'à la fin des années 80.
Le 2 novembre 1977, le Racing de Didier Six (triplé) étrille la Lazio à Bollaert (6-0).
1988 : MARTEL
Privé de plusieurs de ses éléments phares dont Philippe Vercruysse et Daniel Xuéreb qui ont quitté l’Artois, le Racing se maintient de peu sous les ordres d’Arnold Sowinski – qui a succédé à Joachim Marx – en 1988. Malgré tout, le Président Jean Honvault quitte ses fonctions le 21 août 1988 et Gervais Martel, chef d’entreprise de la région, prend les rênes du club le 24 août 1988.
En fin de saison 1988-89, Lens descend en D2. Gervais Martel ambitionne de ramener l’équipe au plus haut niveau et il ne faut que deux saisons pour que les hommes de Marcel Husson rallient la D1. Ambitieux, les Lensois s’appuient sur des jeunes issus de la région comme Eric Sikora, Cyrille Magnier, Pierre Laigle ou Jean-Guy Wallemme. D’autres plus expérimentés, à l’image de Bernard Lama, Robbie Slater ou Roger Boli, étoffent l’effectif. Puis c’est au tour de Guillaume Warmuz, Frédéric Meyrieu ou encore Tony Vairelles de garnir les rangs sang et or.
Lens se classe 5e deux fois en suivant (1996 et 1996), validant son billet d’entrée pour la Coupe de l’UEFA. En dehors des frontières, l’équipe fait honneur aux couleurs lensoises et signe son plus large succès contre l'Avenir Beggen (6-0, 0-7). Néanmoins, lors de l’exercice 1996-1997, les joueurs de Roger Lemerre sont concernés par la lutte pour le maintien jusqu’en fin de saison. Trois succès obtenus entre avril et mai 1997 permettent aux Sang et Or de boucler la saison en 13e position.
Dans les années 90, le Racing fait bonne figure en championnat. Pour franchir un nouveau palier, il peut compter sur la ferveur de Bollaert, dont le record d’affluence est battu le 15 février 1992 à l’occasion de la réception de l’Olympique de Marseille (48 912 spectateurs). Ce soir-là, les coéquipiers de Roger Boli (arrière-plan), buteur, font tomber le futur champion de France de D1 (2-1).
1997-98 : CHAMPIONS !
Au sommet. Alors que Roger Lemerre rejoint le staff des Bleus en vue de la Coupe du Monde 98, son adjoint Daniel Leclercq le remplace à la tête de l’équipe. Novice en tant que coach principal en D1, « Le Druide » veut redynamiser le jeu lensois et bénéficie notamment des renforts de Stéphane Ziani et Anton Drobjnak. Invaincus lors de leurs 10 premiers matchs à Bollaert, les Sang et Or réalisent un parcours exceptionnel et raflent 13 succès sur la phase retour du championnat. Leaders au moment de se déplacer à Auxerre le 9 mai 1998 pour clore cette campagne mémorable, les Lensois, qui n’ont besoin que d’un point pour être sacrés champions, arrachent le nul grâce au but de Yoann Lachor (1-1). À Bollaert, la nuit sera longue. Plus de 30 000 supporters artésiens viennent fêter leurs héros qui rentrent de Bourgogne.
Le vent en… Coupes ! Irrésistibles en D1, les coéquipiers de Jean-Guy Wallemme atteignent les demi-finales de la Coupe de la Ligue et la finale de la Coupe de France, mais doivent s’incliner face à Paris (2-1). Pour autant, la saison 1997-1998 est l’une des plus belles pages du livre lensois.
Le 9 mai 1998, le Racing Club de Lens est sacré Champion de France pour la première fois de son histoire.
1998-99 : MYTHIQUE
1998 continue de s’écrire sur la scène européenne. Champions de France, les Artésiens disputent la Ligue des Champions pour la toute première fois. En phase de groupe, ils font face au Dynamo Kiev, au Panathinaïkos et à Arsenal. Si la tâche s’annonce relevée, le Racing se met au niveau de la plus prestigieuse des compétitions continentales. Après deux nuls à Londres (1-1) et en Ukraine (1-1), Lens glane sa première victoire en C1 face au Panathinaïkos à Bollaert sur un but de Wagneau Eloi (1-0) avant de devenir le premier club français à s’imposer à Wembley grâce à Michaël Debève, contre Arsenal le 25 novembre 1998 (0-1). Battus à deux reprises en six rencontres, les Sang et Or (2es) n’accèdent pas au tour suivant, la deuxième place n’étant pas qualificative pour la phase finale à l’époque.
La formation de Daniel Leclercq se console sur la scène nationale. Vainqueur de Marseille, Le Havre, Rennes et Sochaux, elle rejoint Metz en finale de la Coupe de la Ligue le 8 mai 1999. Au Stade de France, Daniel Moreira fait trembler les filets et offre un second trophée majeur au Racing en l’espace de quelques mois (victoire 1-0). De nouveau, le public se masse dans l’antre lensois pour célébrer ce succès.
Le 25 novembre 1998, le Racing est le premier club français à s'imposer à Wembley.
2000 : EXPLOITS
Le début de saison 1999-2000 est mitigé et « Le Druide » (Daniel Leclercq) laisse sa casquette d’entraîneur à François Brisson. S’il est bousculé en D1, c’est en Coupe de l’UEFA que le Racing joue ses plus belles partitions. Vainqueurs du Maccabi Tel-Haviv puis du Vitesse Arnhem, les coéquipiers de Joseph-Désiré Job font chuter Kaiserlautern (1-1, 1-4). Viennent ensuite le tour de l’Atletico de Madrid (2-2, 4-2) et du Celta Vigo (0-0, 2-1) lors de soirées épiques à Bollaert. Dans le dernier carré, la troupe de Brisson est dominée de peu par Arsenal (1-0, 1-2) et voit son épopée s’arrêter avant de terminer la saison de D1 en beauté (5e).
Suite à une campagne 2000-2001 moyenne (14e), Joël Muller prend les commandes de l’équipe. Revanchards, les Sang et Or démarrent tambour battant et occupent la place de leader pendant 28 journées. Proches de rafler un deuxième titre de champions, les Lensois terminent finalement vice-champions après leur revers à Lyon (3-1) lors de la J34. Qualifiés pour la Ligue des Champions, ils écrivent une nouvelle page de leur histoire continentale en battant notamment l’AC Milan (2-1), futur vainqueur de la C1. Porté entre autres par John Utaka, Seydou Keita, Rigobert Song ou encore Daniel Moreira, le Racing s’impose aussi face à La Corogne (3-1) à Bollaert et poursuit son parcours en Coupe de l’UEFA, où il se voit barrer la route par Porto. L’année 2002 est marquée par l’inauguration du Centre technique et sportif de La Gaillette.
Buteur contre le Bayern Munich (1-1) et l'AC Milan (2-1) à Bollaert-Delelis, John Utaka a également délivré 4 passes décisives durant la campagne de Ligue des Champions 2002-03 du Racing.
2005 : CORONS
Entre résultats et coups d’éclats réguliers, le RC Lens se stabilise dans le haut du tableau de Ligue 1. Sous la houlette de Joël Muller, les Artésiens finissent 8es de l’élite en 2003-2004, saison au cours de laquelle ils atteignent le deuxième tour de la Coupe de l’UEFA. Privés d’Europe l’exercice suivant, ils parachèvent leur parcours au 7e rang et sont auréolés d’un succès en Coupe Intertoto contre les Roumains de Cluj, cette fois sous la direction de Francis Gillot. 2005 est aussi l’année qui voit « Les Corons » résonner à Bollaert pour la première fois…
La campagne 2005-2006 est plus réussie. La formation constituée, entre autres, de Vitorino Hilton, Seydou Keita, Olivier Thomert ou Daniel Cousin valide son retour en UEFA grâce à sa 4e place en Ligue 1. De bon augure pour la suite puisque les Lensois sont tout proches de retrouver la Ligue des Champions au terme de la saison 2006-2007. Guidés par leur meilleur artificier Aruna Dindane (16 buts), les Sang et Or combinent bon parcours en championnat et en Coupe de l’UEFA. Ainsi, ils se hissent jusqu’en 8es de finale mais l’élimination face au Bayer Leverkusen coïncide avec une fin de saison compliquée : présent sur le podium pendant 25 journées, le Racing termine 5e à seulement 1 point du 3e.
Attaquant marquant du RC Lens dans les années 2000, Aruna Dindane a fait trembler les filets 39 fois dont 16 fois lors de la seule saison 2006-07.
2008 : DESCENTE
La dynamique négative insufflée par la déception européenne se prolonge jusqu’au terme de la campagne 2007-2008. En difficulté en championnat, l’équipe voit plusieurs coachs se succéder à sa tête et plonge en Ligue 2, dix ans après avoir été championne de France et après 17 saisons au plus haut niveau. En parallèle, le Racing s’incline en finale de la Coupe de la Ligue face à Paris (1-0) au terme d’un scénario cruel. C’est le début de 12 années d’instabilité dans les performances. Si le Racing remporte la Ligue 2 en 2009 et retrouve la Ligue 1 instantanément, il est de nouveau relégué en 2011 malgré l’émergence de plusieurs jeunes formés à La Gaillette, dont Raphaël Varane.
Dans l’antichambre du foot français, Lens stagne en milieu de classement avant 2013-2014. Un recrutement ambitieux et la nomination d’Antoine Kombouaré en tant que coach contribuent à la belle 2e place synonyme de promotion en Ligue 1. Si le retour au premier échelon est de courte durée (20e de L1 en 2014-2015), il observe l’éclosion de Benjamin Bourigeaud, Wylan Cyprien ou encore Jean-Philippe Gbamin, purs produits du centre de formation artésien…
Talent précoce formé à La Gaillette, Raphaël Varane fait ses débuts en Ligue 1 à seulement 17 ans et 196 jours, le 7 novembre 2010.
2020 : DYNAMIQUE
De la Ligue d’Artois à la Ligue des Champions, le Racing a tout connu en 110 ans d’existence. Refoulé aux portes de l’élite pour un point (4e) en 2016/17, le club sang et or vit un nouveau tournant dans son histoire avec son rachat par Joseph Oughourlian en 2017.
Si l’exercice 2017/18 commence mal (7 défaites) et voit les Lensois lutter pour le maintien en Ligue 2, un vent de fraîcheur souffle sur Bollaert-Delelis. Dès la saison suivante, les joueurs coachés par Philippe Montanier (5es de L2) disputent les play-offs d’accession à la Ligue 1. Emportés par une dynamique positive et poussés par plusieurs milliers de supporters à l’extérieur, les Artésiens viennent à bout du Paris FC puis de Troyes avant de tomber en barrages face à Dijon (1-1, 3-1), 18e de l’élite. Ce n’est que partie remise. Le renouveau lensois est inspiré par des joueurs comme Jean-Louis Leca, Massadio Haïdara, Yannick Cahuzac ou Florian Sotoca. Les Sang et Or jouent les premiers rôles tout au long de la saison 2019-2020 et, malgré l’arrêt du championnat en raison de la crise sanitaire, ils sont récompensés de leurs efforts en étant promus en Ligue 1. Cinq ans après, le club s’extrait enfin de la deuxième division.
Joseph Oughourlian, Président du Racing Club de Lens.
2023 : TERRE DE FEU
À la tête du Racing à deux reprises en Ligue 2, Franck Haise poursuit l’aventure. En Ligue 1, son équipe est notamment renforcée par Seko Fofana, Jonathan Clauss, Facundo Medina et Gaël Kakuta. Rapidement, le tacticien impose sa patte et Lens acquiert un maintien confortable (7e), tout en prônant un football plaisant et authentique. Bis repetitia la saison qui suit. Deiver Machado et Kevin Danso viennent compléter le onze lensois, surprenant de nouveau (7e). Proches d’une qualification continentale deux fois successivement, les Artésiens obtiennent des résultats au-delà des espérances en 2022/23.
Mené, entre autres, par son capitaine Seko Fofana, son gardien Brice Samba et son meilleur buteur Loïs Openda (21 buts), le Racing débute sur les chapeaux de roue (1 défaite en 20 matchs) et effectue le meilleur parcours de son histoire en première division (84 points). Deuxièmes pendant 17 journées, les Sang et Or glanent 17 succès sur 19 possibles à Bollaert - véritable forteresse - et confortent leur place de vice-champions de France au terme d’un sprint final épique (11 victoires en 12 rencontres). Ce Racing record et historique se qualifie ainsi pour la phase de poules de la Ligue des Champions, 21 ans après sa dernière participation.
Franck Haise, à la tête de l'équipe première du Racing Club de Lens entre février 2020 et juin 2024, est élu Meilleur entraîneur de Ligue 1 aux Trophées UNFP à l'issue de la saison 2022/23.
2023 : ARTÉSIENS ET EUROPÉENS
L’attente fût longue… mais elle valait le coup ! 16 ans après sa dernière participation européenne, 21 ans après sa dernière rencontre de Ligue des Champions, le Racing renoue avec la C1 sur le terrain du Séville FC (1-1), tenant du titre de la Ligue Europa. Enthousiasmants, les Sang et Or réalisent ensuite l'exploit de renverser Arsenal - vice-champion d'Angleterre - à Bollaert-Delelis (2-1) puis dominent Séville lors du 6e match de poule (2-1). Avec 8 points obtenus (2 victoires, 2 nuls), ils sont reversés en barrages de la Ligue Europa mais s'inclinent face à Fribourg (0-0, 3-2 a.p). Sur la scène nationale, les vice-champions de France connaissent une entame délicate mais relèvent la tête. Entre autres, une série de 11 matchs sans défaite leur permet de s'installer dans la première moitié de tableau et de finir à la 7e place, synonyme de qualification pour l'UEFA Conference League.
Lensois depuis l'été 2019, le défenseur Jonathan Gradit a connu toute la progression du Racing de la Ligue 2 à la Ligue des Champions.