Publié le 24/02/2025 à 14h45
Dans le prolongement d’un précédent communiqué qui pointait la question générale du supportérisme dans le paysage footballistique français, le Racing Club de Lens regrette la triste et concrète traduction apportée au stade La Beaujoire-Louis Fonteneau, hier. Il dénonce les conditions d’accueil réservées à ses supporters à Nantes, dans une rencontre classée 1 sur 5, soit le plus bas niveau de risque identifié.
Rassemblés au lieu et à l’heure déterminés par la préfecture en avant-match, les sympathisants Sang et Or ont d’abord dû composer avec une heure de retard des forces de l’ordre. Après avoir convergé vers La Beaujoire-Louis Fonteneau et être arrivés à destination à seulement 50 minutes du coup d’envoi, la mise en place de deux préfiltrages a créé une inertie supplémentaire. Point d’orgue de ce condensé d’approximations organisationnelles, simplement deux personnes de la billetterie étaient chargées de valider les titres d’accès des 1000 supporters lensois.
Si quelques groupes ont pu rejoindre le parcage, d’autres et des supporters venus en famille massés dans les files d’attente étaient voués à manquer le début de match. Pressant les équipes locales, la réponse des organisateurs a été de substituer les habituels stadiers aux forces de l’ordre.
À l’heure où les instances et les clubs utilisent à l’envi l’expression « expérience stade », le récit d’un déplacement de sympathisants l’illustre autant qu’il la galvaude. Attaché à ce que les supporters sans distinction puissent accompagner leur équipe partout, tout le temps, le Racing apporte son entier soutien à celles et ceux qui ont fait le déplacement dimanche. Plus largement, il en appelle à une implication plus forte des clubs dans la manière de réunir et d’accueillir les supporters adverses.