Lorsqu’il pose ses valises à Lens en juillet 2019, Jonathan Gradit s’inscrit dans le projet de ramener le Racing dans l’élite. Le défenseur est forcément loin d’imaginer que son aventure artésienne sera aussi intense. Tout juste arrivé, l’ancien Caennais fait ses débuts à Bollaert-Delelis face à Clermont en Coupe de la Ligue avant d’effectuer ses premiers pas en Ligue 2 sur la pelouse de Grenoble (2-2). Positionné sur le côté droit de la défense à trois, le numéro 24 se montre impactant offensivement en délivrant une passe décisive. Apparu à 11 reprises pour ce premier exercice - écourté par la crise sanitaire, il contribue au retour du RC Lens en Ligue 1.
Publié le 09/04/2025 à 17h55
Certaines histoires sont faites pour durer, celle qui lie le Racing et Jonathan Gradit s’écrit dans la continuité ! Fidèle au Racing depuis 2019, le défenseur confirme son attachement à la tunique sang et or. Leader d’expérience et pilier du vestiaire artésien, le joueur de 32 ans étend son contrat jusqu’en 2028.

Avec Jean-Louis Leca, Massadio Haïdara, Yannick Cahuzac et Florian Sotoca – de qui il est déjà proche sur et en dehors des terrains, « Jo’ » est l’un des fers de lance du renouveau lensois.
Après l’avoir connue avec Caen deux ans plus tôt, Jonathan Gradit redécouvre la Ligue 1 sous la tunique sang et or. Lancé dans le grand bain à Nice, le Girondin de naissance réalise des débuts prometteurs. Auteur de prestations solides contre Paris (1-0), Rennes (0-2), Monaco (0-3) ou encore Marseille (0-1), il s’affirme définitivement comme un titulaire en puissance (33 apparitions). Homme clé du système lensois, celui que l’on surnomme « la perceuse » se distingue alors par sa capacité à perforer les blocs adverses par un coup de rein ou une passe verticale.
Au sein d’un collectif en développement constant, le défenseur lensois grandit au rythme de ses apparitions dans l’élite. Lors de l’exercice 2021/22, il prend encore plus d’épaisseur dans le trio défensif du Racing (35 apparitions). Solide défensivement, il peut également exprimer l’étendue de ses qualités de projection. Aux côtés de Kevin Danso et Facundo Medina, le numéro 24 livre un sprint final de haut vol. Sur cette période (8 matchs sans défaite), il participe notamment aux succès contre Nice (3-0) et Lille (1-2).

La saison 2022/23 est celle de toutes les émotions. Dans la force de l’âge, le défenseur de 30 ans passe un nouveau cap. Plus complet, il est l’un des joueurs de L1 qui parcourent le plus de distance vers l’avant balle au pied et atteint 90% de passes réussies (2093 transmissions effectuées). Si sa blessure à la clavicule subie contre Troyes l’éloigne du rectangle vert pendant cinq rencontres, il revient tout aussi fort dès la réception de Toulouse (3-0). Homme de base du 3-4-3 lensois, il forme un trident impénétrable avec Kevin Danso et Facundo Medina, contribuant à la grande solidité artésienne (meilleure défense de Ligue 1 avec 29 buts encaissés).
Signe de son importance dans le jeu, il délivre trois passes décisives – contre Rennes (2-1), Clermont (2-1) et Angers (3-0) – et inscrit un but permettant au Racing d’arracher un point important contre Brest (1-1), ouvrant son compteur dans l’élite. D’un naturel chambreur, le natif de Talence est également l’un des principaux leaders du groupe lensois. Ainsi, il arbore le brassard de capitaine à trois reprises toutes compétitions confondues.

Incontournable du onze de Franck Haise lors de cette campagne 2022/23 qui voit le Racing terminer vice-champion de France (84 points – record du club dans l’élite), ce joueur de devoir honore sa 100e cape en Sang et Or. Une étape anecdotique mais ô combien symbolique pour l’une des têtes d’affiche de la « Génération Chicoteurs ».
Point d’orgue de cette épopée spectaculaire, le succès face à Ajaccio (3-0) à Bollaert-Delelis qualifie les Sang et Or pour la phase de poules de la Ligue des Champions, 21 ans après la dernière participation du club.
Pour ce pionnier du renouveau lensois, l’odyssée artésienne se poursuit alors sur les pelouses européennes. À 30 ans, Jonathan Gradit découvre la Ligue des Champions à Séville (1-1), où il affiche une solidité remarquable (12 duels gagnés sur 14). Taulier de l’effectif lensois, il prend part aux huit rencontres continentales disputées par le Racing en 2023/24 (6 en Ligue des Champions, 2 en Ligue Europa), dont les victoires de prestige décrochées face à Arsenal (2-1) et Séville (2-1) à Bollaert-Delelis. En Ligue 1, il permet notamment aux siens de l’emporter face à Marseille (1-0) d’un coup de tête rageur dans les derniers instants.
En août dernier, Jonathan Gradit démarre son sixième exercice en Sang et Or dans la peau d’un titulaire. Sorti du onze pendant cinq rencontres entre novembre et janvier, le joueur aux 176 apparitions en Artois est de retour en forme à la mi-janvier. Capitaine face à Montpellier et Nantes, « Jo’ » se montre costaud lors des clean sheets contre Marseille (0-1) et Rennes (1-0).

Fidèle au projet lensois depuis six ans, Jonathan Gradit est déjà passé par de nombreuses émotions en Artois. À travers cette prolongation de contrat, le Racing confirme sa confiance envers son défenseur et démontre sa volonté de prolonger l’aventure avec l’un des piliers de son histoire moderne.
Pierre Dréossi, Directeur général du Racing : « La prolongation de Jonathan est un marqueur pour l’avenir. Il est essentiel de pouvoir s’appuyer sur des valeurs sûres, tant sur l’aspect sportif que sur le plan humain. Jonathan a tout connu sous les couleurs sang et or depuis son arrivée en 2019. Jo’ incarne la fidélité, l’authenticité et la simplicité que l’on veut conserver au sein de l’équipe. Il fait aujourd’hui partie des piliers du groupe. Cette prolongation de contrat confirme l’attachement mutuel entre le club et le joueur. À l’image du fer de lance qu’il avait été en rejoignant l’Artois, il sera l’un des leaders d’expérience du nouveau projet lensois. »