C’est en 2012 que Simon Banza pose ses valises à La Gaillette pour la première fois. Il n’a alors que 16 ans. Loin de sa famille à Creil, le jeune attaquant découvre un nouveau milieu propice à son évolution. « Les infrastructures me faisaient rêver. » décrivait-il dans un entretien pour le club il y a quelques années.

Au sein du cocon sang et or, Simon grandit aussi bien humainement que physiquement. Une poussée de croissance soudaine le rapproche du mètre 90 qui lui permet d’imposer son style de jeu. Avant-centre délié et polyvalent, il dévoile un profil de tueur devant le but dès la catégorie U19 et affiche beaucoup de sérénité.

C’est lors de la saison 2015-2016 qu’il débute en professionnel. Après des passages solides avec la réserve en National 2, inscrivant un triplé face à Croix, il effectue sa première entrée en jeu lors de la 15^e journée de Ligue 2 face à Niort. De plus en plus convaincant, il obtient régulièrement une place de titulaire en pointe dans le dispositif d’Antoine Kombouaré. Il ouvre son compteur but avec l’équipe fanion le 6 mai 2016 face à Bourg-en-Bresse. De belles promesses pour le futur.

Changement d’entraîneur et de projet de jeu. Le club le prête donc à l’AS Béziers afin qu’il emmagasine du temps de jeu. En dehors des sentiers lensois, l’apprentissage est plus rude pour Simon Banza. Il racontait deux ans plus tôt avec du recul : « Je n’ai pas beaucoup joué là-bas mais j’en ai tiré du positif. En m’éloignant de La Gaillette, j’ai pu m’apercevoir que la vie n’est pas facile et qu’il faut se battre ! Ça m’a fait du bien et ça m’a permis de rebondir après. »

Rebondir, il le fait dès la saison suivante avec l’Union Titus Pétange en première division luxembourgeoise lors d’un nouveau prêt. Plus en confiance et aguerri, il cumule 18 réalisations en 24 matchs toutes compétitions confondues. Il fait donc son retour au Racing gonflé à bloc.

Malheureusement, une rupture des ligaments croisés l’éloigne des terrains durant plus de 6 mois. Il demeure tout de même décisif à son retour en inscrivant un but qualificatif pour les barrages d’accession en Ligue 1 face à Troyes.

Lors de la campagne 2019-2020, il s’installe dans le groupe de Philippe Montanier. Quelques fois titulaire, il est plutôt utilisé en super sub, se montrant décisif à 7 reprises avec des fulgurances, comme son doublé contre le FC Chambly. La saison écourtée par la pandémie de coronavirus, il dispute 23 matchs sur 28 et voit le Racing atteindre l’élite après validation des montées par la Ligue de Football Professionnel.

Simon trouve enfin de la continuité la saison suivante. Moins prolifique statistiquement (5 buts en 34 rencontres), il montre de solides aptitudes en Ligue 1. Encore en développement (24 ans), le jeune avant-centre est à nouveau prêté à l’été 2021, cette fois dans un tout nouveau championnat : Liga Portugal Bwin (D1 portugaise) au sein du FC Famalicão. Chargé de dynamiter le secteur offensif, il comprend rapidement son rôle et entame sa campagne de la meilleure des manières en signant un doublé.

En 37 rencontres, toutes compétitions confondues, il inscrit 17 buts agrémentés de 6 passes décisives. C’est l’année de l’explosion pour le protégé de La Gaillette. Si bien que le SC Braga – 4^e du championnat portugais – jette son dévolu sur le grand attaquant. Au sein d’une formation qui va disputer la Ligue Europa la saison prochaine, Simon Banza à l’occasion de maximiser son potentiel.

L’enfant de La Gaillette prend ainsi son envol. Une fierté pour le Racing et une nouvelle preuve du rayonnement de la formation sang et or sur la planète football.