Petit, ce n’est pas le ballon rond qui accompagne les premiers pas de Neil El Aynaoui. Au rythme des coups de raquette de son père Younès – tennisman professionnel franco-marocain dans les années 1990-2000 – le petit garçon a déjà un pied dans le monde du sport pro. Au contact de celui qui s’est déjà classé 14^e au classement ATP, il apprend l’exigence et la rigueur : autant de clés nécessaires pour accéder au plus haut niveau.

Nourri de cet enseignement, il choisit une tout autre voie. Celle du football. Après ses premiers ballons à Gava, en banlieue barcelonaise, c’est en Meurthe-et-Moselle, plus précisément dans sa ville natale de Nancy, que l’histoire commence… balle au pied !

Neil a 8 ans quand il intègre l’AS Nancy Lorraine. D’abord au pôle espoir du CREPS d’Essey-lès-Nancy, il rallie ensuite la forêt de Haye et le centre de formation blanc et rouge. Né d’une maman nancéenne, il a toujours vibré au gré des performances des Chardons. Pour lui, intégrer ce club est une évidence. Son rêve ? Porter le maillot de l’équipe fanion. À partir des U9, il passera par toutes les catégories de jeunes.

Petit à petit, il fait son trou dans le cœur du jeu. Profil de milieu axial, plutôt relayeur, il se sert efficacement de ses qualités athlétiques pour prendre le dessus physiquement. Technique et doté d’un bon pied, il se montre aussi offensivement mais encore timidement.

Dans la continuité de sa progression, il est appelé pour la première fois avec la réserve lors de la saison 2018-2019. Il n’a alors que 17 ans. Il s’affirme progressivement, au point de devenir capitaine lors de deux journées de National 3 en septembre 2020. Un premier tremplin avant de faire ses grands débuts à l’échelon supérieur.

Le 31 juillet 2021, le rêve de Neil El Aynaoui devient réalité lors de la réception de Toulouse. Ses premières foulées, en pro, sur la pelouse du stade Marcel-Picot. Des années de formation enfin récompensées. Mais ce n’est pas une fin en soi dans l’esprit du jeune homme qui voit beaucoup plus grand.

Si cette campagne 2021-2022 est difficile collectivement (dernier du championnat et relégation en Ligue 2), elle permet au néo-professionnel de montrer qu’il a le niveau pour évoluer dans l’antichambre. Après quelques allers-retours avec la réserve, il intègre pleinement la formation d’Albert Cartier en deuxième partie de saison. L’occasion d’intégrer à 15 reprises le onze de départ sur les 19 dernières journées de championnat et de signer 2 buts. Son premier ? Une réalisation opportuniste à bout portant dans un succès face au Paris FC (3-0), chez lui, à la maison.

Utilisé tantôt en relayeur, tantôt un cran plus haut, il offre un important volume de jeu. Grâce son positionnement entre les lignes de passe et lors des phases de contre-pressing, il performe à la récupération du ballon. Mais il est aussi très tourné vers l’avant. Alors avec sa bonne capacité de projection, surtout par la passe, il relance rapidement pour tout de suite amener du danger dans le camp adverse. Il peut même prendre sa chance si l’occasion le permet. S’il n’est pas (encore) le plus habile des finisseurs, il ne manque pas d’application et de précision pour mettre le gardien en difficulté.

Après cette bonne première impression, il est désormais un élément central de l’effectif. L’occasion donc d’affirmer ce nouveau statut lors de l’exercice 2022-2023, en National cette fois après la relégation de Nancy. Positionné en sentinelle dans le 4-2-3-1 nancéen, il gagne en régularité dans ses performances et devient un titulaire indiscutable. Régulateur de flux, il apporte du liant dans le jeu et de la sérénité. Plus assuré dans ses prises de balles, il fait des choix rapides et temporise pour trouver la meilleure solution.

Une maturité épatante à seulement 21 ans qu’il verra récompenser lors de la 19^e journée de championnat face à Dunkerque. Tout juste arrivé au poste d’entraîneur de l’ASNL, Benoît Pedretti octroie le brassard de capitaine au jeune numéro 12. Il en sera de même pour 15 des 16 dernières rencontres de la saison. Un signal fort alors que des joueurs comme Lucas Deaux ou Gaëtan Bussmann possèdent plus d’expérience du haut niveau français.

Avec cette nouvelle distinction au bras, Neil El Aynaoui termine cette campagne avec 4 buts et 2 passes décisives au compteur. De quoi nourrir des convoitises hors de la Lorraine.

Le Racing a donc jeté son dévolu sur ce fort potentiel. Loué pour sa simplicité et son professionnalisme par ses coéquipiers, le jeune milieu de terrain devient une des pièces d’avenir de l’entrejeu lensois. Il pourra compter sur l’expérience de Franck Haise et de tout un groupe pour l’accompagner dans son développement. En tout cas, Neil El Aynaoui a toutes les cartes en main pour réussir le grand saut.

Arnaud Pouille - directeur général : « La signature de Neil s’inscrit dans une stratégie de recherche de jeunes talents à fort potentiel. Milieu relayeur technique, Neil s’est affirmé au sein du club qui l’a vu éclore et auquel il est toujours resté fidèle, l’AS Nancy Lorraine. Le fait qu’il soit devenu capitaine au fil de sa progression témoigne de sa maturité et de l’importance qu’il a pu prendre au sein du collectif nancéen. Neil a par ailleurs été bercé par une culture du sport de haut niveau à travers le parcours d’excellence de son père et le soutien sans faille de sa mère. La signature d’un jeune talent, réfléchi, ambitieux et fidèle à ses couleurs tout au long de sa formation, entre parfaitement dans l’ADN du Racing. Ravi d’accueillir ce prometteur milieu de terrain qui trouvera dans la structure de notre vestiaire, le cadre idéal pour s’acclimater à l’élite dans les meilleures conditions. »