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Publié le 27/11/2021 à 14h30

Lens, roi du Parc. Il y a 16 ans, les hommes de Francis Gillot s’imposaient dans l’antre parisien pour la quatrième fois consécutive. Malgré une petite frayeur dans les derniers instants, les Lensois avaient livré une prestation étincelante et pleine de maîtrise. Retour sur cette victoire de prestige.

14. Le Racing n’a pas perdu un match depuis 14 rencontres sur cette saison 2005-2006. Sa seule défaite remonte à Nantes, lors de la première journée. Un bilan à nuancer toutefois car les Sang et Or ont été tenus en échec à 10 reprises. Le Paris Saint-Germain quant à lui ne parvient pas à enchainer 2 résultats positifs consécutifs depuis près de 3 mois. Ce déplacement au Parc des Princes est une opportunité rêvée pour les Lensois de remporter une quatrième victoire consécutive dans ce stade emblématique.

 

Les Lensois s'envolent

Devant plus de 40 000 supporters venus braver le froid, les Lensois frappent dès l’entame de match grâce à une reprise puissante d’Olivier Thomert de l’extérieur du pied gauche. Légèrement déviée par Rozehnal, cette tentative laisse Letizi impuissant (1-0). Un premier coup de canon qui annonce la couleur. Action, réaction pour le PSG. 5 minutes plus tard, Rothen trouve Pauleta, esseulé à l’entrée de la surface. Le Portugais remarque la sortie de Charles Itandje et surprend le portier lensois d’un lob astucieux et somptueux (1-1). Le meilleur buteur du championnat – talonné par le Lensois Daniel Cousin – a encore frappé.

Intense, vivant et équilibré pendant une demi-heure, ce match va littéralement basculer en faveur des Sang et Or à partir de la 33e minute. Sur un corner de Jussiê, la balle est déviée par une première tête d’Olivier Thomert avant d’être prolongée par une seconde, plus sèche, d’Aruna Dindane (1-2). Sereins collectivement, les Sang et Or profitent des erreurs des Parisiens et font le break quelques instants plus tard. À la suite d’une passe en retrait mal négociée de Cissé, Jussiê se retrouve en duel face à Letizi. Avec une agilité déconcertante, le Brésilien évite le gardien venu plonger dans ses pieds. Revenu à temps sur sa ligne, Yepes ne peut rien faire face au tir à bout portant de l’artificier artésien. Lens mène 3 buts à 1 à la pause. Sur le banc, Laurent Fournier semble dépité. Le Parc des Princes fait grise mine contrairement aux supporters nordistes, en état de grâce.

Paris SG-RC Lens (3-4), 27 novembre 2005
Sereins mais...

Un Racing plus déterminé que jamais à enfoncer le clou fait son retour sur la pelouse. Techniquement irréprochables, les coéquipiers de Yohan Démont contrecarrent le plan sauvetage de l’entraineur du PSG qui avait effectué quelques changements à la mi-temps. La domination se confirme et prend de l’ampleur à la 70e minute. Sur une contre-attaque éclair, l’insaisissable Jussiê fixe la défense et décale Aruna Dindane sur la droite de la surface. L’international ivoirien pique parfaitement son ballon et signe un doublé pour le 4-1. Voilà qui promet une fin de match tranquille pour Lens… Pas si vite !

20 minutes plus tard, Pauleta est bien lancé dans l’axe et s’offre également un doublé sur un nouveau lob (2-4). Un but anodin sur le papier mais qui sonne comme un premier avertissement pour le Racing. L’idée d’un scénario à suspense haletant se confirme dans le temps additionnel lorsque Kalou, entré en cours de jeu, se défait de la défense lensoise pour servir en retrait Yepes, seul dans la surface. Le défenseur parisien a juste le temps de mettre le ballon au fond des filets avant que Charles Itandje ne sorte dans ses pieds (3-4). Ça remue dans les tribunes et pour cause, les supporters parisiens sentent peut-être qu’il y a un coup à jouer. Mais l’arbitre en décide autrement et renvoie les 22 acteurs aux vestiaires peu de temps après cette dernière réalisation.

Paris SG-RC Lens (3-4), 27 novembre 2005

 

Une frayeur de courte durée donc pour les Lensois qui décrochent une victoire méritée et symbolique dans le grand Parc des Princes. La quatrième consécutive. Le Racing perd donc un temps ses habitudes de matchs nuls et ce n’est pas pour déplaire à Francis Gillot qui déclarera après le match : « Cela faisait un moment que nous n’avions pas été aussi efficaces. J’espère qu’il s’agit ce soir du déclic. » Les Artésiens resteront invaincus ainsi jusqu’à la 21e journée et finiront 4e à l’issue de la saison.

Une rencontre de légende à revoir

rclens.fr