Certains blessés de longue date ont refait leur apparition, à différents niveaux de leur programme de reprise. Le coach lensois explique : « Jimmy Cabot avait retrouvé le terrain individuellement il y a quelques temps. Son genou avait un petit peu évolué. On l’avait de nouveau remis au repos. Depuis, il a repris la réathlétisation. Adam Buksa (pied) poursuit son programme individuel. On espère qu’il reprendra l’entraînement collectif, de façon aménagée, pendant la prochaine trêve. Alexis Claude-Maurice et Steven Fortes (blessés au genou) ont repris collectivement. Ils ont pu enchaîner toutes les séances et sont en mesure d’être dans le groupe tous les deux. Wesley Saïd (genou) a repris la course cette semaine. Les premières sensations sont plutôt positives et on espère le retrouver pendant la période de trêve. » Côté infirmerie, « Jean-Louis Leca a un petit problème au mollet. Il sera indisponible pour ce week-end. Quant à Facundo Medina (problème articulaire au genou), on attend de voir l’évolution pour le récupérer à la trêve. Il y a aussi David Pereira da Costa qui est malade depuis hier. Il allait un peu mieux aujourd’hui mais il ne pouvait pas encore sortir. On espère que ça ira mieux pour l’entraînement de demain. »

Franck Haise est revenu sur les derniers déplacements du Racing, tout en se voulant optimiste concernant la capacité de l’équipe de renouer avec le succès chez l’adversaire. « Quand je vois le nombre d’occasions et la qualité de celles-ci, ainsi que l’efficacité offensive à Brest, Troyes et Montpellier, on aurait dû obtenir des points supplémentaires et accrocher une victoire sur au moins un ou deux de ces matchs. Quand on pose autant de problèmes, encore plus à l’extérieur, c’est bien de concrétiser. Retrouver le chemin des filets à l’extérieur dépend de nous. On doit continuer à animer, à prendre nos responsabilités dans la finition avec justesse, à avoir le relâchement nécessaire, à être spontanés dans le geste, à faire les bons choix... » Un manque d’efficacité relevé aussi par le numéro 11 sang et or : « On manque d’efficacité mais on a tous confiance pour la retrouver. Quand ce sera le cas, ça repartira comme au début de la saison. Les deux prochains matchs sont deux bons matchs pour montrer notre efficacité. »

Evoluant au poste d’attaquant, Loïs Openda se sent particulièrement concerné par le manque d’efficacité du Racing : « Cela fait depuis la 18e journée de Ligue 1 que je n’ai pas marqué en championnat. Ce n’est jamais évident pour un attaquant. » Une statistique qui n’alarme pas le Lensois. « J’ai totalement confiance en moi et quand je débloquerai mon compteur buts, j’enchaînerai. » L’international belge reste lucide quant à la vérité du terrain. « Cela arrive à n’importe quel joueur de traverser une période de moins bien. En ce moment, on tombe peut-être plus contre des équipes qui sont davantage sur moi. Je dois faire la différence et trouver les solutions pour me démarquer. » Le coach sang et or, lui aussi, est convaincu que l’attaque lensoise retrouvera son efficacité : « Loïs montre plein de bonnes choses lors de ses matchs. Que ce soit lui, Florian Sotoca ou un autre joueur offensif, ce doit être frustrant de ne pas scorer. Ça l’est aussi pour l’équipe car on sait que l’on n’est pas loin. Une chose est sûre, ils doivent garder pleine confiance en leurs moyens et leurs qualités. Ils ont marqué des buts et en marqueront d’autres. Ils doivent continuer à être exigeants lors des entraînements. On a envie qu’ils marquent et eux aussi. Qu’ils travaillent pour l’équipe et ils seront récompensés. »

Pour retrouver le chemin des filets, l’attaquant lensois a plusieurs cartes entre ses mains. S’il peut s’appuyer sur son expérience, il s’entoure aussi de personnes qui peuvent l’aider à inverser la tendance. « Je suis déjà passé par une période similaire à Vitesse Arnhem. Je sais donc gérer ce genre de situation. Je dois rester calme, ne pas douter, garder confiance, être plus précis devant le but. En dehors du terrain, ma maman est très présente pour me prodiguer de bons conseils. J’ai aussi une autre personne avec qui je travaille beaucoup. C’est un coach mental qui peut m’aider à franchir cette étape. On parle de comment je peux rester concentré, de comment trouver la force dont j’ai besoin pour être performant, de comment montrer de quoi je suis capable. J’ai commencé à travailler avec lui pendant la Coupe du Monde. C’est un plus pour moi pour trouver les solutions pour m’améliorer dans et en dehors du football. »

Franck Haise explique les évolutions apportées lors de la dernière rencontre du Racing. « Sur les 10 derniers matchs, on a plus d’une fois basculé en 4-3-3 en cours de rencontre. C’est quelque chose que les joueurs ont déjà vécu même si les rencontres ont leurs particularités. » Un changement qui n’a donc pas déstabilisé les joueurs. « Ils ont un QI football important et percutent rapidement quand on leur demande quelque chose. C’est ce que l’on a vu lors de notre très bonne première période contre Lille. Nos joueurs ont une bonne capacité de polyvalence et d’adaptation. »

Pour ce déplacement, les Lensois ont confiance, comme l’explique Loïs Openda. « Même si l’on prend moins les trois points à l’extérieur, il faut ne faut pas oublier que l’on n’a perdu que deux matchs, à Lille et à Lyon. Contre Clermont, il faudra être concentré et finaliser nos actions. Il faut y aller avec la confiance, devant nos supporters qui seront présents. » Quant à Franck Haise, il conclut ce sujet avec son analyse de coach. « C’est une formation qui progresse avec un entraîneur qui est là depuis un moment. C’est dire toute la qualité de Pascal Gastien, de son staff et des choix faits au niveau du recrutement. Clermont est capable d’être très dangereux. Il traverse une période un peu difficile depuis 6-7 matchs, mais il a été gagner à Toulouse (0-1). »

Ancien clermontois, Salis Abdul Samed va refouler dimanche une pelouse qu’il connaît bien. L’occasion pour l’entraîneur lensois de faire un bilan des deux premiers tiers de sa saison sous les couleurs sang et or. « Salis a eu une grande régularité sur ses performances. Ça ne veut pas dire qu’il n’a pas connu des moments un peu plus difficiles, avec un peu moins de justesse et de lucidité. Ça n’a pas duré très longtemps et malgré cela c’était un élément indispensable à notre équilibre. Pour tous les joueurs qui ont fait la Coupe du Monde, ce n’était pas simple. Même pour les autres en fait. Cela fait partie de la vie d’un footballeur, d’autant plus lors de cette saison particulière avec un calendrier chamboulé. Pour Salis, c’est seulement sa deuxième saison en professionnel. Quand il en sera à sa 5-6^e, il aura davantage de maturité, de clairvoyance, une meilleure lecture de la situation… Vous verrez un meilleur Salis. »

Alors qu’il a récemment disputé son 100^e match sous les couleurs sang et or, Seko Fofana rebascule dans une période avec plus de fraîcheur et de consistance, comme l’explique Franck Haise. « Traverser des saisons sans pépin, sans accroc dans l’efficacité, tout en étant à 120%, c’est quand même rare. Seko est aussi un joueur international et ne coupe pas pendant les trêves. Je n’attends jamais de mes joueurs qu’ils fassent une saison pleine. Je souhaite le contraire pour eux et pour nous, mais il faut accepter qu’il y ait parfois des périodes un peu plus difficiles. »

Appelé par la sélection des Diables Rouges lors de la dernière Coupe du Monde, Loïs Openda aimerait montrer de quoi il est capable avant la trêve internationale. « Le sélectionneur a sûrement regardé mes matchs. Il doit me connaître. Je dois prouver sur les deux prochaines rencontres que je peux être sélectionné. Si cela arrive, j’irai là-bas avec l’envie de gagner et de représenter mon pays comme je l’ai toujours fait. »