Franck Haise a démarré par le traditionnel point sur l’effectif. « Il y a de l’incertitude concernant Adrien Thomasson après le coup qu’il a reçu face à Montpellier. Il souffre d’une contusion à la cheville. Même type de blessure pour Ismaël Boura qui a été touché à l’entraînement hier. Il est en soin aujourd’hui et nous referons un point demain. »

Le coach a également évoqué le cas des absents de longue durée : « Alexis Claude-Maurice et Steven Fortes avancent bien. Il y a de fortes probabilités pour qu’ils reprennent l’entraînement collectif avant la trêve internationale, fin mars. Adam Buksa est à Clairefontaine en ce moment pour du travail individuel sur terrain. Il sera de retour la semaine prochaine à Lens pour poursuivre les séances avec Vincent Lannoy (ndlr : préparateur physique réathlétisation). Après, en fonction de son niveau athlétique, il pourra reprendre l’entraînement collectif mais il n’y a pas de date précise pour le moment. »

Opposés aux Nantais – deux semaines après les avoir battus en championnat (3-1) – les Sang et Or n’auront pas affaire à la même équipe selon Franck Haise. « Ce sera un match différent, avec des joueurs et des systèmes différents… On ne peut pas oublier qu’ils sont les tenants du titre. Ils ont l’habitude de ces matchs couperets et ils sont plutôt performants. »

Massadio Haïdara a d’abord analysé la dynamique du FCN. « Ils ne sont pas dans un temps fort sur les derniers matchs mais ils restent dangereux car très athlétiques, agressifs, avec de vrais arguments offensifs. Nous devrons nous concentrer sur nos principes pour espérer l’emporter. » Cela sera une première pour le défenseur artésien à ce stade de la compétition. « C’est un rêve de gagner la Coupe de France. Ça serait un fait marquant dans l’histoire du club. La remporter, c’est aussi un moyen de jouer une coupe d’Europe, donc on s’y met à fond. »

Un quart qui aura une saveur particulière car il se jouera à huis-clos à la Beaujoire. « Ce ne sont pas les meilleurs moments pour partager », a reconnu l’entraîneur. « Nous nous étions mis d’accord avec Nantes pour jouer le match sur terrain neutre, afin de permettre au public d’y assister. Mais la procédure de demande n’a pas pu aboutir. »

Cette troisième rencontre de la saison face aux Canaris sera l’occasion de retrouver Ignatius Ganago, plus de deux semaines après le décès de sa fille de 5 ans, des suites d’une maladie. « J’ai hâte de le revoir. Lors de son passage chez nous, Gana’ a toujours bossé et s’est beaucoup remis en question. C’est une bonne personne, il était très apprécié dans le vestiaire. » ajoute le coach.

Alors qu’un match nul à l’issue du temps réglementaire donne directement lieu à une séance de tirs au but en Coupe de France (sauf en finale), Franck Haise a livré son analyse sur cet exercice. « Ce n’est pas une loterie à mon sens. En plus du geste technique, cela demande de la maîtrise émotionnelle, une gestion de la fatigue et de la pression. Nous travaillons les penaltys à l’entraînements mais c’est bien différent dans un contexte de match. Il y a une dimension mentale non négligeable. C’est un geste qui peut paraître simple mais il recouvre beaucoup plus d’enjeux que cela. »

« On les travaille depuis un moment, même avant la Coupe », précise Massadio Haïdara. « Contre Lorient en huitièmes, nous avons inscrit tous nos tirs (ndlr : 4/4). L’entraînement nous a bien aidé. »

« C’est une semaine passionnante. » Franck Haise n’a pas caché son excitation à l’approche des deux prochaines rencontres. « Avoir la possibilité de qualifier le club en demi-finale de la Coupe de France pour la première fois depuis 2010 et jouer un derby face à une équipe très en forme, ce sont de supers moments. » Même son de cloche chez Massadio Haïdara. « C’est une semaine importante. La Coupe et le derby, c’est assez particulier. Pour le moment, nous sommes concentrés sur Nantes. Nous ferons les ajustements nécessaires pour le match face à Lille. »

Interrogé sur l’enchaînement des trois confrontations, l’entraîneur lensois s’est montré rassurant. « J’ai beaucoup de joueurs capables d’enchaîner trois matchs, mais aussi un certain nombre qui peuvent commencer sur le banc ou dans le onze. Les possibilités sont accrues et ça permet de gérer la fatigue. »