Clément, on a aperçu des étoiles dans tes yeux à l’évocation des Jeux Olympiques ?

Oui, clairement c’est une très très grosse fierté, j’insiste. Ça va être une expérience de fou et j’ai la chance de pouvoir vivre ça, donc vraiment je suis très impatient et c’est sûr que c’est une très belle surprise, il me tarde de la vivre pleinement.

Quand on te parle des JO, qu’est-ce qui te vient à l’esprit spontanément ?

Je suis quelqu’un qui aime beaucoup le sport en général, donc forcément je pense à toutes ces compétitions, ces émotions procurées quand j’étais plus jeune. L’athlétisme, le judo, ces grands moments de sport. Je pense aux grands noms également, Teddy Riner, Usain Bolt… Lui ne sera surement pas là, mais c’est toutes ces grandes personnes qui ont fait vibrer la planète et franchement, rien que d’y penser, ça me rend fou !

 La célébration d'Usain Bolt

As-tu un souvenir particulier qui te revient ?

Je viens d’en parler mais moi, les JO, c’est surtout l’athlé. Usain Bolt était un monstre, on se souvient tous de ses accélérations, sa célébration, il faisait le spectacle. Il y a aussi la flamme olympique, le défilé en costumes lors de la cérémonie d’ouverture… Ce sont vraiment des moments particuliers et de me dire que je vais vivre ça me semble irréel, je n’arrive pas à réaliser… Je vais en prendre conscience peu à peu.

Au-delà de la compétition, il y a la découverte d’un pays et d’une culture différente…

Effectivement, c’est un pays et une culture que je vais découvrir. J’ai eu la chance de voyager beaucoup avec les équipes de France de jeunes mais Tokyo et le Japon, je ne connais pas beaucoup. J’ai des amis qui en rêvent et me disent que c’est magnifique. Ça va être une expérience de fou qui va me marquer.

Nous n’avons pas encore évoqué le foot, c’est une expérience qui va bien au-delà de ça ?

Comme je l’ai dit tout à l’heure, c’est vraiment un événement incroyable dans le monde qui a lieu seulement tous les quatre ans. J’ai la chance de faire partie d’une génération qui va y participer. Les JO rassemblent les sportifs du monde entier, d’horizons totalement différents. C’est une expérience sportive mais aussi humaine. Bizarrement quand je regardais les Jeux, je ne regardais quasiment jamais le foot, une des seules images de mon sport, c’est celle de Neymar en pleurs quand il célèbre sa victoire à Rio en 2016 .

Tu auras l’honneur de représenter la France…

C’est une vraie fierté de porter le maillot bleu et de défendre notre drapeau. J’ai déjà connu ça plus jeune mais cela fait un moment que je n’y suis pas retourné. Et le faire à cette occasion, c’est sincèrement magique. Ça fait du bien, on est sur un petit nuage, je vais vraiment savourer et être le plus performant possible.

Sympa de savoir que tout le club et derrière toi ?

Bien sûr. J’ai eu une discussion avec le coach et je l’ai remercié pour ses encouragements. Je tiens à remercier tout le monde pour leurs félicitations, notamment les dirigeants qui m’ont tout de suite donné leur go. Ça fait chaud au cœur.

Quels sont tes objectifs ? Entendre la Marseillaise sur le podium ?

Pourquoi pas ? Avec l’équipe que l’on a, c’est une possibilité. Il y a de très bons joueurs. Mon état d’esprit, c’est de tout faire pour aller au bout, je suis persuadé que tous les coéquipiers vont avoir le même objectif que moi.

"Je ne réalisais pas"

Tes amis en dehors du foot, ta famille, tes coéquipiers, quel était leur premier message ? 

Ils ont pris rapidement conscience de la chance que j’ai de vivre un tel évènement, beaucoup plus vite que moi. Au début, on avait l’impression qu’ils étaient plus contents que moi mais c’est simplement parce que je ne réalisais pas. Je vais essayer de partager mon expérience au maximum avec eux.

Il y a également l’esprit du village olympique…

Je pense que ça va être sympa à vivre. Rencontrer des personnes d’autres sports, échanger. J’ai déjà discuté avec 2-3 personnes qui ont eu la chance de vivre cette compétition, les mots qui en ressortent, c’est que c’est inoubliable.

As-tu appris quelques mots en japonais ?

Non pas du tout, c’est trop frais encore… On essaiera d’en retenir quelques-uns une fois qu’on sera sur place, notamment avec les bons amis que je vais rejoindre dans cette sélection, Lucas Tousart et Paul Bernadoni. Ça fait longtemps qu’on ne s’est pas vu et je serai très heureux de les revoir et de tenter quelques mots en japonais avec eux.

Tu vas donc faire un bout de la préparation avec le Racing avec de rejoindre les Bleus ? 

Exactement, je vais bien me préparer, dans un premier temps avec l’équipe et je continuerai ensuite avec la sélection. Participer à la compétition me permettra d’être compétitif dès mon retour.