Publié le 20/02/2020 à 16h12
En partenariat avec Clairefontaine, « Atout jeunesse » vous permet de découvrir un joueur de la formation lensoise à travers son parcours scolaire et sportif, son état d’esprit ou une initiative personnelle marquante. C’est au tour d'Adam Oudjani, milieu de terrain du groupe Pro 2, de s’y coller !
« C’est un grand club avec une histoire, des supporters, c’est un tout. Je pense qu’il peut redevenir un grand club de Ligue 1 dans les prochaines saisons. »
« Ma venue ici a été un peu compliquée. J’ai fait un test il y a 8 ans et je n’ai pas été retenu. J’ai énormément travaillé, deux fois plus que les autres et je n’ai rien laissé au hasard que ce soit au niveau de mon alimentation, de mon sommeil, sur le terrain...
Six mois plus tard, le club m’a rappelé pour un nouvel essai. C’était plus simple que la première fois pour moi car là j’étais vraiment bien préparé à ce que l’on pouvait attendre de moi au RC Lens. Ça a fait la différence puisque cette fois-ci, j’ai été pris !
Quand je suis arrivé ici, tout était beau. A La Gaillette, c’est structuré, on a de bons éducateurs, on est bien encadré, les autres joueurs ont un bon niveau. J’ai passé une très bonne première année. La saison suivante, j’ai participé à la Danone Nations Cup U12. On a joué de grosses équipes. Mon coach de l’époque était Jean-Marc Ghignet et il m’a donné « les commandes » de l’équipe. Il m’a fait confiance et je lui ai rendu avec ce beau titre de catégorie de jeunes que nous avons décroché. »
« Au-delà des matchs, on a vraiment vécu une superbe aventure humaine ! Je m’en souviendrai toute ma vie ! J’en garde des souvenirs incroyables. On a joué à Wembley ! C’était quelque chose.
On a affronté le Brésil et on a gagné cette finale de Coupe du Monde de jeunes. Un film pour nous ! Vous imaginez, Zinédine Zidane était l’ambassadeur, on était obligé de gagner ! On a levé la coupe à côté de « Zizou ». En plus, c’est mon idole ! J’étais très impressionné.
Quand on est revenu à Lens c’était bizarre car il y avait beaucoup d’engouement. On a fait le clapping à Bollaert-Delelis ! C’était irréel. Quand on est retourné à l’école on était un peu médiatisé. Les premières semaines étaient difficiles car on était encore dans l’euphorie mais ensuite je me suis rapidement remis au travail. Je pense que quand on est jeune, on tourne vite la page car on ne se rend pas vraiment compte de ce qu’il se passe. »
« J’ai toujours voulu être footballeur professionnel. A l’école lorsque mes profs me demandaient ce que je voulais faire plus tard dans la vie, ils ne me croyaient pas. Ils pensaient que c’était une passion mais moi je leur répondais que je voulais en faire mon métier. Mes parents ne m’ont jamais poussé ou forcé à suivre cette voie. Ils m’ont toujours accompagné. Si mon père m’entraînait, c’est parce que c’est moi qui lui demandais. Je remercie toute ma famille d’être là pour moi !
Ça fait longtemps que je suis ici, j’ai réalisé beaucoup de choses dans les équipes de jeunes. J’espère que ça sera bientôt le cas au niveau professionnel. »
« J’ai fait mon petit bonhomme de chemin de U13 à U15, je n’ai pas eu de problèmes particuliers. En U16 et U17 j’ai eu quelques soucis de croissance et j’ai eu du mal à m’adapter à mon corps.
J’ai signé professionnel la saison dernière. C’est une fierté pour ma famille. Je suis très content de pouvoir écrire un peu plus l’histoire au RC Lens. J’évolue avec l’équipe réserve de Franck Haise avec qui j’apprends beaucoup. Depuis quelque temps, j’ai intégré le groupe d’entraînement des pros. Je fréquente un peu plus « les adultes », c’est vraiment bénéfique pour moi. J’apprends énormément ! Je sens que je progresse 20 fois plus au contact des pros. C’est totalement différent dans l’impact, physiquement et techniquement. Le groupe pro est plus mature. Ça n’a rien à voir avec le monde amateur. Ça demande beaucoup plus d’exigence. »
« Je titille le groupe professionnel mais ça peut aller très vite. Du jour au lendemain, le coach Montanier peut faire appel à moi s’il sent que je suis prêt. Je vais travailler car je sais qu’il y a beaucoup de concurrence. Je dois être plus complet et m’améliorer dans le jeu sans ballon car c’est ce qui me fait le plus défaut. Si je progresse, je pense que j’aurai une carte à jouer. Mais en attendant, je travaille. »
« Je suis plutôt technique et j’aime dribbler tout en respectant l’adversaire. Je suis un joueur de ballon. Après, j’ai des points à améliorer comme tout le monde. Comme je le disais précédemment, je dois énormément travailler défensivement, surtout sans ballon. »
« Sur le terrain, il n’y a pas d’âge pour moi. Lorsque j’ai envie de dire quelque chose je le fais. Dans le vestiaire, ce n’est pas vraiment mon rôle de parler car il y a des joueurs plus anciens que moi qui le font très bien.
Je suis plus un leader technique sur le terrain qu’un leader par la parole. »
« Ils m’ont tous apporté leur petite touche. Plus jeune, Hervé Arsène ne m’a jamais lâché ! Je pense aussi à Yoann Lachor, Yohan Démont, Christophe Raymond… »
« Mon oncle Cherif Oudjani et mon grand-père Ahmed Oudjani ont joué au RC Lens. Mon plus grand rêve, c’est vraiment de fouler la pelouse de Bollaert-Delelis pour mon grand-père, pour ma famille !
Ils ont écrit leur histoire, maintenant je veux écrire mon histoire !
Porter ce nom, ce n’est pas une pression mais plutôt une fierté ! Parfois les gens en attendent beaucoup de moi car ce nom est connu, je dois faire attention à mon comportement, à tout ce que je fais. »
« Mes parents ont toujours fait attention à mes fréquentations. Ils m’ont inculqué de belles valeurs comme le respect. C’est vraiment important. J’aurais pu tout arrêter si j’avais eu un mauvais comportement. Même pour moi, c’est important d’être respectueux. Ce n’est pas parce que je suis footballeur que je dois être différent. On doit me montrer du respect et inversement. »
« Je suis quelqu’un de simple. On peut croire que je suis froid mais c’est plutôt parce que je suis timide. Je ne vais pas naturellement vers les personnes mais si l’on vient me parler c’est avec plaisir que j’échange. J’adore ma famille, c’est tout pour moi ! J’aime les choses simples de la vie comme sortir, manger en famille... »
« J’ai obtenu mon BAC STMG l’année dernière. Je n’ai pas poursuivi mes études pour me consacrer une année pleine au football. Je voulais voir comment ça allait évoluer. Je commence à intégrer le groupe professionnel donc c’est parfait ! Mais contrairement à ce que je pouvais penser, les études me manquent parfois. J’avais des notes correctes mais j’étais un peu plus fort dans les matières littéraires et les langues. Les mathématiques, ce n’était pas mon truc. »