Partagez cet article

Publié le 08/01/2021 à 09h00

Un des attaquants lensois phares du début des années 2000. Parfois ailier, parfois buteur, John Utaka a impressionné par son jeu de percussion et sa technique balle au pied. Décisif notamment en Ligue des Champions entre 2002 et 2005, l’international nigérian n’a laissé que des bons souvenirs aux supporters sang et or. Alors qu’il souffle ses 40 bougies ce 8 janvier 2022, retour sur trois saisons en terres artésiennes.

Lens ou le début de l’aventure européenne pour John Utaka. Après des débuts professionnels entre le Nigéria, son pays natal, l’Égypte puis le Qatar, il découvre le vieux continent en paraphant un contrat de cinq ans dans l’Artois en juillet 2002. Il n’a alors que 20 ans. Rapide sur le terrain, il va également l’être dans son adaptation. Dans un style de jeu tout en percussion et en vivacité, le jeune homme se fond naturellement dans le plan de jeu instauré par l’entraîneur Joël Muller. Bollaert adopte très vite ce garçon au charisme naturel, toujours souriant et capable de belles fulgurances balle au pied.

Sa première saison est une vraie révélation. Il est souvent utilisé en supersub sur les premières rencontres. Sa capacité à déposer les défenses grâce à ses accélérations en fait un joker offensif très efficace. Il connaît également plusieurs titularisations jusqu’à s’installer définitivement dans le onze sur les six derniers matchs de la saison. L’international nigérian va devenir un joueur indispensable, soit aux côtés de Daniel Moreira dans une attaque à deux ou soit sur les ailes pour apporter sa conduite de balle et sa rapidité. 

John Utaka, à la vitesse de l'éclair

 

Des débuts prometteurs donc qui se concrétisent aussi bien en championnat (8 buts) qu’à l’échelon supérieur, en Ligue des Champions. S’il découvre cette compétition, John Utaka va se faire un nom auprès du grand public avec un but égalisateur contre le Bayern Munich mais surtout avec cette victoire mythique à Bollaert face à l’AC Milan (2-1). Tenus en échec par les Milanais jusqu’à la 49e minute, les Sang et Or seront libérés par une réalisation de leur numéro 21 après un pressing étouffant. Le premier fait marquant de sa jeune carrière. Également passeur sur ce match, le voilà clairement identifié sur la scène européenne. 5 fois titulaire pour 2 réalisations et 4 passes décisives en 6 matchs, la machine Utaka est lancée.

UN TRIPLÉ MÉMORABLE FACE À RENNES

Malheureusement, la saison 2003-2004 ne débute pas idéalement. Il va connaître une période de disette pendant 10 journées en championnat avant de refaire surface au meilleur des moments lors du derby. Mené 1-0 par le voisin lillois, le Racing peut compter sur le réveil de John Utaka qui égalise de la tête au prix d’une belle détente. Quelques instants plus tard, il prolonge un centre de Daniel Moreira pour Dagui Bakari qui inscrit le but vainqueur. Un match libérateur pour l’ailier nigérian qui marquera à deux reprises lors des quatre rencontres suivantes. Il sera toutefois moins décisif devant les cages adverses sur le reste du championnat.

John Utaka, à la vitesse de l'éclair

 

Une campagne qui n’entache pas son sens du but puisqu’il va réaliser sa saison la plus prolifique en 2004-2005. Sa dernière sous la tunique sang et or. De la 28e à la 38e journée de Ligue 1, - sous les ordres d’un nouveau coach, Francis Gillot – il va porter le Racing offensivement, inscrivant 8 buts dont un doublé face à l’AJ Auxerre et surtout, un triplé face au Stade Rennais lors de son avant-dernier match à Bollaert. Une rencontre qu’il a sublimée d’un magistral retourné acrobatique sur le premier but lensois. Un des plus beaux buts de cette saison dont il finira meilleur marqueur de son équipe en championnat (12 réalisations). C’était le « show Utaka » ce soir-là et le stade artésien se souvient encore des derniers exploits du virevoltant nigérian.      

rclens.fr