Publié le 28/01/2023 à 11h43
Un affrontement pétillant ! Après sa qualification pour les 8es de finale de la Coupe de France à Brest (1-3), le Racing s’apprête à remettre le bleu de chauffe sur la pelouse de l'ESTAC, à l'occasion de la 20e journée de Ligue 1 Uber Eats. Face à une formation troyenne qui n'a plus gagné à domicile depuis sept rencontres, les Sang et Or ont en ligne de mire un 13e match sans défaite toutes compétitions confondues.
Dynamiques opposées à l’aube de cette 20e journée de Ligue 1. Forts de leur série de neuf matchs consécutifs sans défaite dans l'élite, les hommes de Franck Haise font face à un adversaire qui n’a gagné qu’une seule de ses onze dernières rencontres en championnat et qui sort de deux revers contre Marseille (0-2) et Lille (5-1). La mauvaise passe troyenne s'observe notamment à domicile, où les Champenois n’ont pas gagné depuis le 28 août 2022 (3-1 contre Angers), soit sept rencontres d’affilée. Le club n'a connu moins bonne série qu'entre août 2015 et avril 2016 (16 matchs).
À mi-saison, l’ESTAC est 14e avec un bilan de 4 succès, 6 nuls et 9 défaites. Un parcours en demi-teinte au cours duquel les bleu et blanc ont néanmoins accroché quatre membres de l’actuel top 10. Ainsi, ils ont signé leur match référence à Monaco (2-4) et se sont imposés à Clermont (1-3). Ils ont également obtenu des résultats nuls contre Rennes (1-1) et Lorient (2-2). Malgré son classement qui la situe dans la seconde partie de tableau, la formation champenoise est spectaculaire puisque c’est l’équipe de Ligue 1 dont les matchs sont les plus prolifiques avec 70 buts inscrits (30 pour, 40 contre).
7 Coaching gagnant ! Cette saison, le Racing et Troyes ont inscrit 7 buts par le biais de leurs remplaçants en Ligue 1. Seule l'AS Monaco fait mieux (8). Si le Racing n'a remporté que deux de ses sept derniers déplacements dans l'élite, les terres troyennes lui réussissent plutôt bien depuis quelques temps (3 victoires consécutives). De plus, ils n'ont perdu qu'une seule des douze dernières confrontations entre les deux équipes en Ligue 1 au XXIème siècle. Au match aller, les Lensois l'avaient emporté à Bollaert-Delelis (1-0) grâce à un but de Kevin Danso.
Dans la continuité de l'exercice 2021-2022 qui s'était soldé par un maintien, Troyes a débuté la saison dans un système en 5-4-1 sous la houlette de Bruno Irlès. C'est d'ailleurs avec ce dispositif et un bloc compact que l'équipe s'était déplacée à Bollaert en septembre. Néanmoins, la spirale négative (7 matchs sans victoire) a conduit au départ de l'ancien coach de Quevilly, qui a été remplacé par Patrick Kisnorbo pendant la trêve liée à la Coupe du Monde. S'il est un adepte du 4-3-3, celui qui est à la tête de l'ESTAC depuis quatre journées fait désormais évoluer les Troyens en 4-2-3-1. Les débuts ont été prometteurs avec un nul contre Nantes (0-0) et trois points empochés à Strasbourg (2-3). Ainsi, l'ancien joueur professionnel est devenu le premier entraîneur australien à remporter une rencontre dans l'un des cinq grands championnats européens (Angleterre, Allemagne, Espagne, Italie, France).
Lors des défaites contre Marseille et Lille, Patrick Kisnorbo a misé sur la stabilité de son onze. Depuis son arrivée en Champagne, il choisit la même base défensive, à commencer par Mateusz Lis (prêté par Southampton) qui n'a plus quitté son rôle de gardien depuis cinq rencontres. Devant lui, le capitaine Yoann Salmier et l'Anglais Erik Palmer-Brown (seul Troyen avec 19 apparitions en 19 journées) sont indéboulonnables et forment la charnière centrale. Les latéraux Thierno Baldé et Abdu Conté sont habituellement choisis pour compléter l'arrière-garde.
Au milieu de terrain, Troyes devra composer sans Florian Tardieu, qui ne rejouera plus cette saison en raison d'une blessure au tendon d'Achille. C'est donc le duo Rominigue Kouamé - Xavier Chavalerin qui devrait garder l'entrejeu, Tristan Dingomé (8 apparitions cette saison) étant incertain. Ante Palaversa sera lui absent du groupe. D'un point de vue offensif, l'Australien a fait de l'expérimenté Rony Lopes (168 apparitions en Ligue 1) son meneur de jeu. Sur le côté droit, c'est généralement le Danois Andreas Bruus qui est aligné tandis que Mama Baldé devrait être titularisé à la pointe de l'attaque. Pour l'accompagner, le virevoltant Wilson Odobert (18 ans) et le Canadien Iké Ugbo sont également des solutions. En revanche, Renaud Ripart (17 matchs, 3 buts) ne sera pas de la partie pour cause de suspension.
Si elle possède la 8e attaque du championnat, la formation troyenne le doit en partie à son avant-centre Mama Baldé. À l'ESTAC depuis l'été 2021, le Guinéen fait preuve d'efficacité. Il est le meilleur artificier cette saison avec 8 réalisations et il possède, avec 0,52 but dans le jeu inscrit par match, le deuxième meilleur ratio pour un joueur d'une équipe hors top 6. Impliqué sur onze des trente buts de son équipe cette saison, il est le premier Troyen à participer à plus de dix réalisations sur une même saison de Ligue 1 depuis Benjamin Nivet (2012-2013). Il s'est notamment démarqué en réalisant des doublés contre Paris et Clermont. Les 48 tirs qu'il a tentés - soit autant que Loïs Openda - et les 22 fautes qu'il a provoquées depuis le début de saison font de lui le principal danger offensif champenois.
Bon finisseur, l'ancien buteur dijonnais n'hésite pas à participer à la construction du jeu. Il est ainsi le Troyen qui touche le plus de ballons dans les trente derniers mètres (220). Avec 6 dribbles réussis avant un tir, il montre qu'il est également capable de se procurer lui même des opportunités. Ses qualités athlétiques (1 mètre 76) et sa capacité d'accélération lui permettent aussi bien d'exister dans un rôle de pivot qu'en prenant la profondeur. Celui qui a connu sa 100e apparition en Ligue 1 (24 buts) lors de la dernière journée est aussi un joueur de collectif. Pour soutenir son arrière-garde, qui est la 3e moins hermétique du championnat, il ne rechigne pas à faire les efforts pour défendre ou presser. Au cours de l'exercice 2022-2023, il a effectué 23 tacles dont 7 en zone offensive.