Publié le 12/05/2023 à 11h37
La saison arrive bientôt à son terme ! D’ores et déjà européens, les Sang et Or ont l’occasion de confirmer avec la réception du Stade de Reims. Face à des Rémois imprévisibles et solides défensivement, le Racing peut-il glaner une seizième victoire à domicile ? Analyse à quelques heures du coup d’envoi…
Un nouveau souffle ? Après une série sensationnelle de 19 matchs sans défaite entre la 9e et la 27e journée (9 victoires, 10 nuls), les Stadistes avaient accusé le coup en perdant à 4 reprises en 6 rencontres. Le week-end dernier, les hommes de Will Still ont réagi avec une victoire dans leur style face à Lille (1-0) : un seul but marqué mais aucun encaissé. Les Champenois ont ainsi mis fin à une série de 4 rencontres en concédant au moins une réalisation et ont signé leur 10e clean sheet en 2023 dans l’élite. Seul le FC Barcelone (14) fait mieux.
Cette victoire place le SDR à la 10e place avec un bilan de 12 succès, 14 nuls et 8 défaites. Surtout, il s’agit d’une des saisons les plus abouties de son histoire avec déjà 50 points glanés après 34 confrontations (meilleur total depuis l’exercice 1975-1976). Cette belle campagne est notamment due à une défense globalement solide (4e avec 35 buts contre), même si elle a connu des trous d’air lors des cinq dernières rencontres (6 buts encaissés). Offensivement, les Rémois se classent 14e meilleure attaque avec 41 occasions transformées.
Ce sont donc deux blocs qui ne laissent pas passer grand-chose qui vont s’affronter ce vendredi – le Racing étant toujours la meilleure défense de Ligue 1. Avec un léger avantage pour les Lensois au regard des précédentes rencontres entre les deux formations dans l’élite. Les Sang et Or n’ont, en effet, perdu aucun de leurs 9 derniers matchs contre Reims en Ligue 1 (4 victoires, 5 nuls), s’inclinant pour la dernière fois en mars 1977 (0-2).
Si les Artésiens veulent enchaîner à domicile après leur succès de choix face à l’OM, les coéquipiers d’Alexis Flips pourraient bien venir jouer les troubles fêtes…
14. Lens et Reims sont les deux équipes de l’élite qui ont rendu le plus de clean sheets cette saison (14 chacune).
Dans la philosophie de jeu instaurée par Will Still, l’intensité est reine. « Il faudra être prêt à contrer l’énorme pressing rémois » a prévenu Franck Haise en conférence de presse d’avant-match. Les premières lignes du 4-2-3-1 insufflent cette dynamique.
En pointe, l’inévitable Folarin Balogun est indélogeable (voir rubrique suivante). Pour le servir, Junya Ito agit depuis l’aile droite. Petit gabarit vif, l’international japonais (5 buts et 5 passes décisives) est très impliqué dans le collectif à l’image de ses 1,9 passe clé réalisée par match. Autre élément offensif important, Marshall Munetsi est concerné par 10 réalisations champenoises cette saison. Lorsqu’il n’est pas au milieu de terrain, il est positionné en meneur de jeu.
Pour compléter le front de l’attaque, plusieurs profils peuvent être alignés sur le côté gauche. Meilleur passeur de l’équipe (6 offrandes), Alexis Flips tient la corde mais Arbër Zeneli peut aussi prétendre à une place dans le onze de départ.
Dans l’entrejeu, Azor Matusiwa affiche un gros volume de jeu. Le milieu de 25 ans allie des qualités défensives (2,1 ballons bloqués et 1,4 tacle réussi par rencontre) avec un sens du jeu bien développé (76,4% de passes réussies dans le dernier tiers de terrain adverse). À ses côtés, Jens Cajuste (3 buts) ou encore Dion Lopy sont susceptibles d’être alignés.
Pour former la ligne de quatre, le tacticien pourra compter sur Yunis Abdelhamid. Véritable taulier défensif, le capitaine fait partie des neufs joueurs qui ont disputé toutes les minutes des 34 rencontres cette saison (3060). Emmanuel Agbadou (1,6 tacle réussi en moyenne, meilleur total rémois) devrait compléter la charnière centrale.
Lors des derniers matchs, c’est Thomas Foket qui occupait le couloir droit. Le Belge est souvent recherché lors des phases de relance (40 passes par match pour 82% de réussite). Avec la blessure aux ischio-jambiers de Thibault De Smet, Maxime Busi pourrait prendre le côté gauche.
Enfin, le dernier rempart Yehvann Diouf et ses 81,6% d’arrêts (plus haut total de Ligue 1) seront bien présents pour garder le camp des Stadistes.
Tueur à gages devant la cage ! Avec ses 18 buts inscrits, Folarin Balogun est l’une des attractions de l’élite cette saison. Avec l’attaquant prêté par Arsenal, le SDR possède une arme offensive de premier plan qui amène sans cesse le danger dans la surface adverse (5,8 ballons touchés dans cette zone en moyenne). Troisième joueur qui tente le plus sa chance par match dans le championnat (3,3 tentatives), il affiche 46% de tirs cadrés.
Efficace pour faire la différence par des appels dans le dos de la défense, le Britannique a souvent une longueur d’avance grâce à ses courses et ses qualités techniques. Il est d’ailleurs souvent servi par Junya Ito et Alexis Flips dans cette situation : les deux ailiers lui ont délivré 16 passes clés chacun depuis le début de la saison.
À l’image de l’attaque rémoise, il connaît un manque d’efficacité dans le dernier geste (4 matchs consécutifs sans scorer) mais son ADN de buteur peut se révéler à chaque instant. Méfiance donc pour l’arrière-garde lensoise…