Publié le 27/05/2023 à 12h32
La der’ à la maison ! Pour cette ultime réception de la saison, le Racing accueille une formation ajaccienne d’ores et déjà reléguée en Ligue 2. Pour ce second duel de la saison, deux dynamiques s’opposent mais les Corses auront à cœur de faire bonne figure. Place à l’analyse d’avant-match à quelques heures du coup d’envoi…
Officiellement relégués dans l’antichambre depuis la 35e journée, les Ajacciens voudront finir leur saison du mieux possible, même si les derniers résultats ne sont pas probants. Diminués par les blessures lors des deux précédentes confrontations– face à des équipes du top 6 – ils se sont largement inclinés (5-0 contre Paris et Rennes). Le dernier succès des Blanc et rouge remonte au 26 février dernier face à Troyes (2-1).
À deux journées de la fin du championnat, la formation corse pointe à la 19e place avec 6 victoires, 5 nuls et 25 défaites. Si les joueurs de l’Île de Beauté sont en difficulté hors de leurs terres (7 revers consécutifs), ils ont une chance d’égaler leur record de succès à l’extérieur sur une même saison dans l’élite, établi lors des campagnes 1967-1968 et 1970-1971 (4).
Un challenge qui ne sera pas aisé face à la meilleure équipe à domicile cette saison : le Racing a pris 49 points sur 54 possibles à Bollaert. De plus, les Lensois surfent sur une excellente dynamique avec 5 victoires sur les 5 derniers matchs. Mais dans son histoire, le RCL n’est pas en grande réussite face à Ajaccio. Il n’a remporté que 18% de ses confrontations en Ligue 1 face à lui (2/11), soit son moins bon ratio face à un club affronté au moins 10 fois.
Pour asseoir leur place de dauphin, les Sang et Or ne devront pas flancher devant un stade (encore) à guichets fermés.
17. Autant d’années durant lesquelles le club corse n’a pas foulé la pelouse de Bollaert pour une rencontre dans l’élite. Une confrontation qui remonte au 26 février 2006 (victoire du Racing 1-0).
Blessures obligent, Olivier Pantaloni a dû remanier son onze en faisant appel à plusieurs jeunes de la réserve face à Rennes. Des doutes subsistent encore sur la présence à 100% de joueurs cadres comme Vincent Marchetti ou encore Romain Hamouma. Dans tous les cas, le coach alterne entre un dispositif en 4-4-2 ou en 4-3-3.
Lorsqu’il opte pour un système à deux attaquants, le tacticien fait confiance au meilleur buteur Mounaïm El Idrissy (6 buts et 3,2 ballons touchés dans la surface par match) et à Moussa Soumano. Du haut de ses 17 ans, ce finisseur prometteur est devenu le plus jeune buteur de l’histoire du club en Ligue 1 face à Angers en février dernier.
Pour les épauler, Kevin Spadanuda vient d’enchaîner quatre titularisations consécutives sur l’aile gauche. Mickaël Barreto est aussi un élément important sur le plan offensif, en soutien des attaquants ou dans le cœur du jeu (10,5 passes dans le dernier tiers adverse en moyenne). L’ancien lensois Cyrille Bayala peut aussi évoluer à ce poste.
Dans l’entrejeu, le capitaine Mathieu Coutadeur assure un volume de jeu conséquent (voir rubrique suivante). Mickaël Barreto pourrait être décalé à ses côtés comme lors de la dernière journée si les absences se confirment, Thomas Mangani étant suspendu pour cette rencontre (carton rouge face au PSG). Les jeunes Medhi Puch (17 ans) et Paolo Lebas (19 ans) pourraient aussi avoir leur chance au milieu.
Pour composer la charnière centrale, l’ACA tient son duo de libéraux. Oumar Gonzalez est le troisième Ajaccien le plus utilisé cette saison (2 399 minutes) et celui qui effectue le plus de dégagements par match (2,2). Avec lui, Clément Vidal va terminer sa deuxième saison sous les couleurs blanche et rouge.
Pour occuper le couloir droit, Mohamed Youssouf fait un gros travail défensif. 7e meilleur intercepteur de l’élite (2 par rencontre), l’international comorien réalise aussi plus de tacles (1,31) que quiconque chez les Corses. En proie aux pépins physiques de Youssouf Koné et d’Ismaël Diallo et à la suspension de Mickaël Alphonse, le côté gauche se retrouve délaissé de ses habituels titulaires. Victor Lebas (18 ans) pourrait alors faire une apparition à ce poste. Il a déjà porté le maillot ajaccien en Coupe de France.
S’il a manqué deux des cinq derniers matchs, Benjamin Leroy devrait tenir la cage des visiteurs.
Une expérience précieuse. Avec pas moins de 228 rencontres de Ligue 1 disputées depuis le début de sa carrière en 2006-2007, Mathieu Coutadeur connaît très bien le championnat de France. S’il n’a pas encore été décisif cette saison, le capitaine fait figure de métronome dans le cœur du jeu.
Pur milieu central, il est le joueur de l’ACA qui effectue le plus de passes par rencontre (41,6). Appréciant les projections vers l’avant, il délivre plus de 10 transmissions dans le dernier tiers adverse en moyenne. Depuis la suspension de Thomas Mangani, son abattage devient primordial pour assurer une cohérence dans le jeu.
Dans une fin de campagne compliquée pour son équipe, le vécu du milieu de 37 ans sera nécessaire pour clôturer la saison de la meilleure des manières.