Publié le 09/02/2023 à 13h47
L’heure des 8es approche ! Vainqueur tout en maîtrise de Linas Montlhéry (0-2) et Brest (1-3) lors des tours précédents de la Coupe de France, le Racing à l’occasion de se qualifier pour les quarts de finale pour la première fois depuis l’édition 2017-2018. Pour cela, il faudra écarter Lorient, autre formation de l’élite, qui connaît une période moins prolifique en championnat.
Équipe surprise du début de saison, Lorient s’est désormais installé dans le top 10 de la Ligue 1 Uber Eats (7e avec 10 victoires, 6 nuls et 6 défaites). Néanmoins, la formation menée par Régis Le Bris est plus inconstante depuis quelques rencontres. Victorieuse face aux Rennais (2-1), elle s’est inclinée à Reims (4-2), après avoir menée 2-0, et a fait match nul contre la lanterne rouge Angers le week-end dernier (0-0). Une dynamique actuelle qui ressemble à celle des Sang et Or, vaincus à domicile face à Nice (0-1) et tenus en échec à Brest (1-1).
Pour autant, les Merlus demeurent dangereux offensivement (7e attaque la plus prolifique du championnat avec 35 buts inscrits donc 1,6 par match) et peuvent se montrer efficaces dans certains aspects défensifs (52,7 duels gagnés et 11,4 tacles réussis par match, 3e total de Ligue 1).
La Coupe de France peut être, pour les deux équipes, un bon moyen pour retrouver de la confiance. Avant le Racing, les Lorientais ont disposé de l’AS Châtaigneraie Vendée Football, pensionnaire de Régional 1 (6-0) et du SC Bastia (1-1, 1-4 t.a.b.).
Vainqueur en 2002. Les Morbihannais ont déjà soulevé le trophée lors de l’édition 2001-2002 alors qu’ils venaient d’être relégués en Ligue 2 (1-0 face à Bastia en finale). Dans toute leur histoire, ils ont atteint à trois reprises le stade des quarts de finale (1977, 2003, 2011) et deux fois celui des demi-finales (2013 et 2016). L’année passée, la formation lorientaise s’était inclinée lors des 32es de finale face à Rennes (1-0).
L’effectif a subi des départs importants lors du mercato hivernal : Terem Moffi, meilleur buteur du club (12), est parti à Nice, l’ailier Dango Ouattara à Bournemouth et le central Chrislain Matsima à Monaco, entre autres. Le coach a dû adapter son onze en conséquence. Le dispositif en 4-2-3-1, lui, reste le même.
Qui dit départs, dit aussi arrivées. L’attaque a été bonifiée par les venues de Bamba Dieng en provenance de Marseille et Romain Faivre, prêté par Lyon. Ils étaient titulaires sur les ailes face au SCO autour du milieu offensif Julien Ponceau (4 passes décisives) et de l’avant-centre Ibrahima Koné (3 réalisations). Avec ses 22 ans d’âge moyen, cette traction offensive offre des garanties sur le plan athlétique mais elle devra palier l’efficacité du duo Moffi-Ouattara (18 buts en cumulé cette saison).
Sur le banc, Stéphane Diarra, Adil Aouchiche et Yoann Cathline sont concernés par les premières rotations dans ce secteur. Ils étaient tous les trois titulaires lors des deux tours précédents en Coupe de France et pourraient bénéficier d’un peu plus de temps de jeu ce soir.
Devant la défense, l’entraîneur a associé l’indispensable Enzo Le Fée (voir rubrique suivante) avec une des nouvelles têtes de l’effectif, Jean-Victor Makengo. Ce relayeur robuste et technique est assez complémentaire du profil « meneur de jeu » de son comparse.
Parmi les défenseurs, Vincent Le Goff (capitaine lors du dernier match) et Gédéon Kalulu occupent les couloirs. Montassar Talbi est littéralement indéboulonnable au sein de la charnière centrale. L’international tunisien a disputé l’intégralité des 22 matchs de la saison. Julien Laporte absent pour trois mois, Bamo Meïté (21 ans) gagne en temps de jeu (4 fois titulaire cette saison toutes compétitions confondues). Le portier Vito Mannone devrait, quant à lui, garder la cage.
« À mon sens, c’est un des tout meilleurs milieux de terrain de France. » L’aveu est de Franck Haise lui-même en conférence de presse d’avant-match. Il faut dire qu’Enzo Le Fée prend en épaisseur saison après saison. À seulement 23 ans, il s’impose comme une des clés du système des Merlus. Auteur de 4 réalisations et 5 passes décisives, il n’a manqué aucune des 22 rencontres de championnat cette saison.
Meneur d’hommes en constante progression, le Breton se distingue par son volume de jeu et un QI football ultra développé. Avec ses 2,3 passes clés délivrées par match, il brille par sa vista et sa capacité à se projeter rapidement dans le camp adverse grâce à des prises de balle efficaces. Précis, autant dans ses transmissions dans les petits espaces que lors de ses tentatives face au but, il est une menace perpétuelle offensivement. Souvent actif entre les lignes de passes, il ne rechigne pas non plus sur les tâches défensives (une interception par rencontre en moyenne).
Un profil complet que les Sang et Or devront contenir au mieux pour limiter son impact.