Si le Racing est dans une belle dynamique (19 points pris sur les huit derniers matchs), son adversaire du jour peut en dire autant. Vainqueurs sur le fil d’Auxerre (2-1) lors de la dernière journée de championnat, les Marseillais n’ont pas perdu un point depuis huit rencontres et figurent à la 2^e place du championnat (21 victoires, 7 nuls et 5 défaites).

Plus largement, l’OM a glané 40 points sur la période post Coupe du Monde (18 matchs), soit au moins six de plus que toute autre équipe. Une forme portée par une attaque prolifique (3^e du championnat, 61 buts inscrits) mais aussi une défense des plus solides (3^e avec 32 réalisations encaissées). La formation phocéenne est d’ailleurs l’équipe qui a le moins concédé à l’extérieur (11).

Une solidité défensive qui a notamment permis aux Marseillais de rester invaincu sur leurs 11 derniers déplacements en Ligue 1 (9 succès, 2 nuls). Il s’agit de la meilleure série en cours dans les cinq grands championnats européens. Mais les coéquipiers de Valentin Rongier seront confrontés à la meilleure équipe à domicile de la saison. En effet, le Racing a remporté 14 de ses 16 réceptions, son meilleur total depuis 1982-1983 (15).

Avec seulement un point de retard sur les hommes d’Igor Tudor, les Artésiens ont l’opportunité de retrouver la deuxième place à quatre matchs de la fin de la saison. Voilà qui promet…

5. Les Olympiens ont glané 5 victoires après avoir concédé le premier but cette saison, plus que toute autre équipe.

Dans un dispositif qui privilégie les phases de transition et le pressing haut, Igor Tudor a opté pour un 3-4-2-1.

L’animation offensive est une des grosses forces de cet OM et Alexis Sanchez en est un des piliers. En pointe ou en soutien, l’international chilien pèse 13 buts et 2 passes décisives cette saison et demeure une menace constante (près de 2 tirs par rencontre en moyenne). Pour l’épauler, Cengiz Ünder reprend du poil de la bête depuis quelques rencontres (voir rubrique suivante). Vitinha et Ruslan Malinovskyi sont les deux autres options sur le front de l’attaque. Dimitri Payet a, lui, perdu du temps de jeu mais peut se montrer menaçant à tout moment devant la cage adverse.

Alors que Mattéo Guendouzi est relégué sur le banc depuis plusieurs matchs, le tacticien croate s’est tourné vers un duo intense, capable d’être efficace autant à la récupération que dans les projections. Le capitaine Valentin Rongier est la pierre angulaire du système marseillais (71,4 ballons touchés par match). Avec 18,1 passes dans le dernier tiers, il excelle dans l’orientation du jeu et apporte de la précision dans les gestes défensifs (1,8 tacle réussi de moyenne, meilleur total de l’équipe). À ses côtés, l’international français Jordan Veretout possède un profil assez similaire.

La force marseillaise est aussi de pouvoir se projeter rapidement, notamment en passant par les ailes. Dans ces situations, Jonathan Clauss est souvent recherché. L’ex-Lensois (70 capes) figure dans le top 10 des meilleurs passeurs décisifs du championnat avec 8 offrandes.  Autre piston qui prend de l’épaisseur dans le collectif : Issa Kaboré a occupé le couloir droit au coup d’envoi des trois dernières rencontres. En sortie de banc, Nuno Tavares apporte de l’explosivité et son sens du but (6 cette saison).

En ce qui concerne la charnière centrale, Sead Kolasinac et Samuel Gigot (2,2 interceptions de moyenne, meilleur total de l’OM) ont les faveurs du coach. Pour le troisième spot, cela se joue entre Leonardo Balerdi et Chancel Mbemba. Ce dernier reste le joueur le plus utilisé cette saison (2 486 minutes disputées).

Dans la cage marseillaise, Pau Lopez et ses 10 clean sheets devrait compléter le onze.

Un retour en forme au meilleur moment ! Après avoir connu un coup de moins bien en milieu de saison, Cengiz Ünder retrouve du mordant. Buteur lors des trois derniers matchs de l’OM, auteur de l’égalisation face à Auxerre, l’international turc est l’un des Phocéens plus efficaces depuis quelques rencontres.

Utilisé en soutien de l’avant-centre sur le côté droit, il se distingue par son activité incessante. Souvent disponible aux bons endroits (3,4 ballons touchés dans la surface), danger permanent balle au pied, le numéro 17 phocéen est un des éléments moteurs de l’animation offensive instiguée par Igor Tudor. Capable de s’infiltrer dans les petits espaces pour s’ouvrir le chemin du but, il est le troisième Marseillais qui tente le plus sa chance par match (1,82 tentative).

Son duo avec Alexis Sanchez est un des plus dangereux pour les défenses adverses. L’attaquant chilien a d’ailleurs délivré 11 passes clés à Cengiz Ünder lors de cette campagne 22-23.

Un duo qui devrait donner du fil à retordre à la meilleure défense du championnat.