Publié le 13/08/2023 à 9h00
À l’abordage ! Après une préparation dense et cohérente, les vice-champions de France sang et or débutent leur saison de Ligue 1 Uber Eats par un déplacement dans le Finistère pour y affronter le Stade Brestois 29. Un premier voyage à bien manœuvrer…
L’heure est venue de remettre le couvert ! Deux mois après l’épilogue de la saison 2022-2023, Lensois et Brestois s’affrontent à l’occasion de la 1ère journée de Ligue 1. À l’aube de faire leur rentrée, les Sang et Or peuvent capitaliser sur une préparation estivale cohérente (2 victoires, 4 nuls et une défaite), aussi bien sur le plan athlétique que dans les intentions de jeu.
Confrontés majoritairement à des équipes voisines, les Brestois n’ont, quant à eux, pas beaucoup navigué pendant l’été. Ils présentent un bilan de trois succès (contre Avranches, Concarneau et Guingamp), un nul (contre Cagliari) et une défaite (contre Rennes). Dans le sillage de leur bon parcours lors du dernier exercice (14es), les joueurs d’Eric Roy ont ponctué leur programme estival par un match convaincant face à Cagliari (1-1). L’occasion pour le collectif brestois de livrer une prestation intéressante et pour la recrue Martin Satriano de faire trembler les filets.
Ce premier acte de l’exercice 2023-2024 fait écho à l'exercice précédent. Il y a un an, le Racing avait déjà débuté sa saison contre Brest, à l’occasion d’une victoire spectaculaire à Bollaert-Delelis (3-2). En trois confrontations au cours en 2022-2023, dont une en Coupe de France (victoire 1-3), les hommes de Franck Haise étaient d’ailleurs restés invaincus face à cet adversaire.
Néanmoins, les Sang et Or ont peu de réussite en terres brestoises ces dernières saisons. Ainsi, ils n’ont remporté qu’un seul de leurs sept derniers déplacements au stade Francis Le-Blé en championnat (3 nuls, 4 défaites). C’était en 2017 (succès 1-2), en Ligue 2. Forts de leur excellent parcours la saison dernière, les Artésiens auront pour ambition d’inverser cette tendance ce dimanche !
2 Le Stade Brestois 29 n’a perdu que deux de ses 11 derniers matchs de Ligue 1 (6 succès, 3 nuls). Les Finistériens présentent un bilan particulièrement positif à domicile, où ils ont remporté 5 de leurs 6 dernières rencontres (défaite contre Rennes). Le Racing s’attend donc à une opposition solide !
Débarqué sur le banc brestois au cours du dernier exercice, Eric Roy affiche des résultats positifs. Le coach de 55 ans, passé par le Racing en tant que Manager sportif, est parvenu à maintenir le SB29 dans l’élite grâce à un bon bilan (9 victoires, 7 nuls, 7 défaites) alors que l’équipe était relégable lors de son arrivée en janvier.
Si le club a notamment observé les départs de Franck Honorat, Haris Belkebla, Jean-Kevin Duverne et Jere Uronen durant l’intersaison, il s’est renforcé avec le recrutement de Bradley Locko (Reims), Jonas Martin (LOSC) et Martin Satriano (Inter Milan). Cela devrait permettre au coach de conserver la même ligne directrice, à savoir un système en 4-3-3 ou en 4-2-3-1 selon les rencontres. Récemment, les Brestois ont également enregistré la prolongation du gardien Marco Bizot, qui devrait défendre le but finistérien face au Racing. Cadre affirmé du onze, le portier néerlandais est le 4e gardien avec le plus d’arrêts réalisés la saison dernière en Ligue 1 (125). Devant lui, Eric Roy dispose de plusieurs solutions pour composer sa charnière centrale : Lilian Brassier, Brendan Chardonnet et Achraf Dari. Du côté des latéraux, l’ancien artésien Kenny Lala et le néo-Brestois Bradley Locko semblent avoir les faveurs du coach.
Plus haut sur le terrain, Pierre Lees-Melou et Jonas Martin sont ceux qui cumulent le plus de temps de jeu depuis le début de la préparation estivale. Le premier fait partie des meilleurs récupérateurs du championnat, en témoignent les 278 ballons qu’il a grattés la saison dernière (2e meilleur total derrière le Lensois Stijn Spierings). Dans un 4-2-3-1, Mathias Pereira Lage semble l’option privilégiée. Néanmoins, si Eric Roy opte pour un 4-3-3, Mahdi Camara et Hugo Magnetti peuvent également postuler dans l’entrejeu.
Enfin, l’entraîneur breton aura le choix entre Jérémy Le Douaron et Steve Mounie au poste d’avant-centre. Celui-ci devrait être épaulé par Romain Del Castillo et Martin Satriano (voir rubrique suivante).
Il fait son retour en Ligue 1 cette saison. Après avoir fait bonne impression lors de son premier passage à Brest (4 buts en 15 matchs) entre janvier et juin 2022, Martin Satriano revient dans le Finistère. De nouveau prêté par l’Inter Milan, le buteur de 22 ans sort d’une saison pleine à Empoli, où il a disputé 31 rencontres de Serie A. S’il est encore jeune, il compte déjà une cinquantaine de matchs en première division.
En France, l’international uruguayen (1 sélection) s’était démarqué dès son arrivée en réalisant des débuts tonitruants. Deux buts pour sa première titularisation contre Troyes puis deux autres contre Reims et Montpellier lui permettent de démontrer de véritables qualités de finisseur. Habile et doté d’une bonne détente, l’attaquant formé au Club Nacional de Football (Uruguay) est un avant complet, à l’image de son idole Luis Suarez. Ainsi, il sait aussi bien se défaire du marquage pour recevoir le ballon dans les pieds, que se rendre disponible par des appels dans la profondeur.
En 2022-2023, son aventure à Empoli est l’occasion pour lui d’ajouter de nouvelles cordes à son arc. Mobile, ce milieu offensif de formation n’hésite pas à redescendre sur le terrain pour participer au jeu. Que ce soit dans un rôle de pivot ou de rampe de lancement des offensives de son équipe, il devient incontournable du onze italien (10e temps de jeu), même s’il manque de réalisme devant la cage (2 réalisations). À l’aise avec le cuir, Martin Satriano apporte aussi beaucoup à son équipe par son jeu sans ballon. Caractériel, pas avare d’efforts et leader dans l’âme, il aime pratiquer un football intense et engagé, en témoigne son activité au pressing.
À peine revenu et déjà décisif. Une semaine avant la reprise du championnat, le numéro 7 brestois a trouvé le chemin de filets, d’un tir puissant des trente mètres, face à Cagliari. Finisseur d’1 m 87, le natif de Montevideo sera évidemment un élément à surveiller pour la défense artésienne.